5 choses qui font que je suis fière d'être du 237

Le 20 mai 2025 dernier le Cameroun célébrait sa 53ème Fête de l'État Unitaire et il n'y a pas que le défilé qui crée une effervescence chez les citoyens, il y a aussi plusieurs choses qui font que même si le quotidien n'est pas rose, nous soyons fiers d'être nés là. Je vous présente cinq raison pour lesquelles je suis fière d'être issue de la rivière des crevettes: le Rio Dos Camaroes.
Nos problèmes sont nos problèmes

Je dis ça, je ne dis rien. Sur la toile et même dans la rue il est très commun que nous ne soyons pas d'accord car chacun à son idée et ses préférences et on n'y peut rien. Certains discutent de manière courtoise et d'autres sont souvent obligés de sortir le muscle. Nous connaissons tout et la célèbre phrase "je ne discute pas avec toi" dit tout sur notre savoir et de notre maitrise de tous les sujets. Chez nous s'il faut se limiter aux débats, chacun de nous a un ministre dans sa famille, chacun de nous connait des dossiers top secrets, chacun de nous a une connaissance auprès de Samuel Eto'o Fils si ce n'est lui-même. Nous sommes tous "quelqu'un" et on a tous "quelqu'un devant". Faut pas nous tester sinon hum! Nos discussions sur la toile sont si houleuses qu'il y a d'autres nationalités qui veulent prendre position, défendre telle ou telle personne ou qui veulent même critiquer nos institutions, notre gouvernement, notre accent, nos stars? sérieux? N'essayez pas ce serait du suicide. Conseil gratuit si vous voyez des camerounais se disputer et s'insulter jusqu'aux parties intimes: passez votre chemin, c'est notre comme ça sinon ils se mettront ensemble pour vous laver.
Le bilinguisme
C'est un élément que l'on néglige quand on est au pays, on peut choisir de l'apprendre, de l'aimer ou pas mais il faut le dire notre bilinguisme est un atout inestimable qui ouvrent des portes à l'extérieur. Si avec le français les opportunités sont de plus en plus rares, maitriser l'anglais est un plus pour avoir un emploi, pour postuler à des offres de bourses, financements, de voyage, de sélection et même d'apprentissage. Je peux vous dire que si vous avez de la peine à avoir des livres de votre filière en français, ils existent très bien en anglais. Il vous suffit de chercher et vous découvrirez une multitude d'ouvrages riches de votre domaine. Tant que vous pouvez et tant que vous êtes au Cameroun faites le maximum pour apprendre l'anglais.
La meilleure bouffe de la planète c'est chez nous

Plat de ndolè
Je ne sais même pas par où commencer, je dois vraiment citer? Je suis sûre que vous connaissez le ndolè, l'okok, le mbongo tchobi, le koki, le éru, le mbol, le poisson braisé, le bobolo, le miondo, le couscous manioc, le watafufu et la célèbre combinaison beignet-haricot-bouillie . Au Cameroun nous sommes habitués à ce que des touristes des autres pays, des musiciens étrangers restent plus longtemps au pays pour profiter de notre bonne nourriture. Il y en a qui ont des allergies face aux crevettes mais cela ne les décourage pas d'en manger quitte à souffrir après, ils vont gérer. Nous ne sommes pas seulement le continent pour le football mais aussi celui de la nourriture, des belles filles, des beaux paysages et si vous avez un doute demandez à Meiway.
L'accueil ça nous connait

Sur ce plan on ne va pas parler toute une journée alors que c'est vérifiable. Ce n'est pas moi qui le dit c'est la majorité des touristes et d'étrangers que je côtoie. Quand vous arrivez au Cameroun, tout est timide au début, vous avez l'impression que tout avance au ralenti mais pour avoir fait d'autres pays nous sommes les meilleurs en matière d'accueil. Dès votre arrivée vous avez un briefing pour vous adapter à votre quartier et au voisinage, je parle de briefing en termes de bons plans pas le briefing sécuritaire qui vous effraie plus qu'il ne vous rassure. Durant tout votre séjour si vous êtes ouverts d'esprit, vous aurez une personne qui se chargera de vous guider pour savoir le marché près de vous, les bons restaurants chers et moins chers, les boutiques de souvenirs, les coins chauds, les lieux de réjouissance où on anime le mieux, bref il suffit de demander et vous serez servi. A quelques jours de votre départ vous serez escorté pour faire vos derniers achats et un de nos frères se chargera même de discuter les prix pour vous pour que vous ayez des réductions. Surtout n'oubliez pas d'apprendre quelques mots de "camfranglais" et de lui laisser un pourboire.
Nous nous adaptons à tout

Francis Ngannou, champion de sport de combat
Peu importe où vous allez que ce soit aux Etats-Unis, en France, en Russie, en Egypte, en Chine, sur la planète Mars, rassurez-vous vous y trouverez un camerounais. Rien ne nous fait peur et même s'il faut parler la langue du ciel pour s'intégrer et réussir, nous répondons présents. Le dicton "tu t'adaptes ou tu meurs" nous va bien. Sur la terre nous marchons, en mer nous nageons, dans l'espace nous planons. Les métiers que les autres ne veulent pas nous intéressent et quand nous choisissons un domaine c'est pour briller. La NASA, Haward, la MMA, le sport, la politique, l'entrepreneuriat et bien d'autres nous connaissent. Tout chez nous est une question de résilience. Quand tu es camerounais tu sais qu'une fois que tu es né tu es déjà mort donc rien ne te fait peur. Tu prends tout avec courage, passion, fierté parce qu'au delà de tout chacun de nous est un ambassadeur de ce pays peu importe où il se trouve et comment il a fait pour arriver là.
Le fait de donner notre nationalité quelque part et que les autres nationalités réussissent à nous identifier à Samuel Eto'o Fils, Roger Milla, Francis Ngannou et j'en passe, prouve à suffisance que nous devons être fiers d'être là, nous n'avons pas droit à l'erreur, nous sommes et devons demeurer INDOMPTABLES.
Chers Bendskineurs, s'il vous plait lavez vos blousons et vous-mêmes

J'ai emprunté une moto dernièrement et le fait d'être arrivée saine, sauve, en vie à ma destination m'a fait réaliser la chance que j'aie eu d'être encore sur mes deux pieds tant les odeurs et l'insouciance ont failli en découdre avec moi durant le trajet.
Je vous explique. Il est 7h30 quand je décide de stopper une moto après plusieurs tentatives infructueuses avec le taxi et l'heure de mon rendez-vous qui approchait à grands pas. C'est le conducteur de la cinquième moto qui accepte de me porter.
Je suis d'abord surprise par le fait qu'en voulant monter, il a failli se renverser. Je m'assois et avec mon poids c'est une autre action qui fait que la moto veut perdre l'équilibre une seconde fois. Le conducteur se livre à un combat pour maintenir son guidon droit et dans tout ça il sourit bêtement en me lançant un "c'est ça bien nourrie". Je lui demande si c'est lui qui me nourrit pour m'appeler ainsi, il s'est tue.
Nous étions calmes environ 8 minutes avant qu'il ne veuille faire la conversation. Il me lance un "Réssé je veux t'expliquer une histoire que je vis chez moi et tu vas me donner ton avis pardon" et sans me laisser le temps de répondre il a commencé son histoire. Le début c'était "tu vois la moto çi non, je me bat avec, c'est une moto deuxième main qui a trop les pannes donc chaque deux jours je suis au garage. Je ne peux pas avoir le même argent tous les jours et ma nga ne veut pas comprendre, elle boude....."

Je ne peux pas vous dire exactement la suite ou ce que j'ai retenu de son histoire parce qu'à un certain niveau il a pris un autre client et c'était le début de mon traumatisme avec ce bachement. J'ai dû me rapprocher du bendskineur et là je pense que mon âme a quitter mon enveloppe corporelle. Le col de ce blouson couleur terre pour un blouson jadis noir cela en disait long sur le nombre de lavage qu'il avait reçu. L'odeur que dégageait ce blouson était un mélange de celle des fausses sceptiques, de pet, de la sueur accumulée qui a séchée et resséchée. Sur le blouson des traces de gouttelettes d'eau ou d'éclaboussures d'eau boueuse, à quelques endroits j'ai cru apercevoir des traces de morves séchés aussi, des endroits raccommodés de façon grossière avec des fils de n'importe quelle couleur et dans une poche, une collection des sachets de whisky vides et une boite d'allumettes. Il en était de même pour ce bonnet sur sa tête.
A un moment donné le bendskineur se rend compte que je ne réponds plus à ses questions suite de son histoire et il m'interpelle en se retournant pour me regarder et voir si j'étais encore avec lui. Je lui demande de regarder la route plutôt que moi car je ne veux pas mourir aujourdhui à cause de lui et que s'il a été vendu au village qu'il me dépose avant de partir. Il rit aux éclats et son haleine, non! sa bouche? il lui manquaient deux dents, sûrement pour confirmer l'extrait d'une célèbre chanson de Ghislain Dimaï qui dit " qu'il ne fera jamais confiance à un bendskineur qui n'a pas de cicatrices". Le reste des dents avaient des dépôts de maïs ou d'okok avec une odeur de whisky frelaté et des dents non brossés. Je n'ai plus rien dit et j'ai fermé mes yeux avant de me rendre compte que quelquechose derrière mon dos était subitement tendu, raide, le client avait une érection. J'ai demandé au bendskineur de me laisser rapidement en poussant la tête du client. Je descends ,le client aussi et il paye avant que nous n'échangions quelques injures. Il se tourne et part pendant que je lui lance "un malade comme ça" et j'en profite pour demander au chauffeur s'il a déjà dormi ou s'il est déjà rentré chez lui.
Sa réponse était catégorique "Non réssé". Je lui demande pourquoi et il me dit que des clients l'ont emmené dans un snack en course et une fois là bas, lui ont proposé de rester et de les raccompagner quand ils auront fini. C'est suite à cette invitation que notre chauffeur a oublié de rentrer chez lui et a ouvert sa panse pour boire un cocktail molotov fait de sachets de whisky, de bière, de vodka et des boissons alcoolisées artisanales (Odontol, bili bili, arqui). Il me dit qu'il se faisait tard et que les bières ne lui faisaient rien, il était obligé de faire ce mélange pour "sentir quelque chose" en d'autres mots pour saouler. Cela faisait la troisième nuit qu'il n'avait pas dormi et j'avoue qu'en le regardant je ne savais que dire, ce n'était pas un enfant et en plus il pouvait bien me remettre à ma place et y ajouter sa frustration.

Je l'ai laissé partir avec ma différence, il n'avait pas de monnaie et ma promis de rentrer. Je suis allée à mon rendez-vous et une heure après en revenant pour chercher un taxi, il avait eu un accident et était couché au sol, entouré par la population qui bavardait plus qu'elle ne l'aidait. Le public autour de lui était partagé entre le fait qu'il soit mort ou qu'il ai juste perdu connaissance. Il ronflait donc c'était bon signe.
Bachement: le fait de porter deux clients sur une moto.
Réssé: Soeur.
Nga : Femme/copine/compagne.
Bendskineur: Conducteur de moto.
Les photos utilisées dans ce billet sont générées par l'IA.
Le GIPIAP en Marche Vers le 100% Local : Défis et Ambitions de l'Imprimerie Camerounaise

Photo de groupe des membres du GIPIAP
Ce 29 janvier 2024, le Groupement Interprofessionnel des Imprimeurs et des Arts Polygraphiques du Cameroun (GIPIAP) a présenté les avancées significatives et les perspectives prometteuses du secteur de l'imprimerie au Cameroun face à la presse et d’autres acteurs de ce secteur.

M. Michael TSAMA, le directeur de l’imprimerie INTERPRESS
Le constat est clair : l’imprimerie est un Secteur en Crise, mais Déterminé à se relever, c’est du moins ce qu’a laissé transparaitre l’échange du jour. M. Michael TSAMA, le directeur de l’imprimerie INTERPRESS a présenté le GIPIAP en soulignant qu’il a pour mission de représenter les entreprises du secteur de l’imprimerie et des arts polygraphiques, formuler les problèmes prioritaires, négocier avec les partenaires, accompagner/faciliter la mise en place des stratégies d’accès des entreprises membres à des services de qualité qui leur assurent des améliorations de leurs conditions de travail et leurs trésoreries.

M. NNOMO Malick, Expert en Communication Graphique
A sa suite M. NNOMO Malick, Expert en Communication Graphique, Directeur de Pixels a fait un exposé sur la Capacité de production des imprimeurs du Cameroun. Il a présenté les différents type d’appareils dans l’imprimerie et leur performance. Par la suite, il a tenu à féliciter les avancées dans le domaine au Cameroun « avant la majorité des livres scolaires étaient imprimés en Inde, de nos jours l’impression se fait ici sur place ». Une initiative qui fait que le public fait de moins en moins face aux pénuries et retards mais d’un autre côté il tient à interpeller l’Etat « il faut arrêter de donner les grands travaux aux artisans. Je n’ai rien contre eux mais il faut savoir que plus la commande est grande, plus elle demande des moyens et des professionnels ».

M. Nkouamou, Président du Groupement
Le bilan et les perspectives ont été brossé par M. Nkouamou, Expert en Communication Graphique Président du Groupement, PDG de Colorix. Un bilan plutôt satisfaisant car « le Premier Ministre a répondu au plaidoyer que nous avons fait en imposant que 50% des travaux d’imprimerie des entreprises et diverses organisations se fassent chez les imprimeurs locaux. Cette décision a été salutaire et nous a permis d’atteindre 3% sur les 50 prévus de notre bilan». Grâce aux efforts du GIPIAP, le gouvernement a pris la décision d'imprimer localement les livres scolaires, accordant 50% de la production aux imprimeurs camerounais. Cette décision a été un véritable succès, avec 1 772 000 livrets imprimés et livrés par des entreprises locales.
Seulement 3% de la production leur a été accordé pour l’impression des livrets scolaires en noir et blanc. Une commande qui a été livrée dans les délai avec la quantité requise et la qualité des ouvrages. Cela apparait etre insuffisant car le Président du GIPIAP rajoute « nous souhaitons que l’Etat nous fasse confiance et mette à notre disposition un fonds de garantie pour sauver la filière. Sans ce fonds l’industrie locale ne pourra pas émerger ». A ce plaidoyer s’ajoute la défiscalisation des intrants (comme le papier) et l'accès aux financements pour les entreprises. L'objectif ultime est d'atteindre 100% de production locale.
Le GIPIAP, créé en 2020, représente les entreprises du secteur de l'imprimerie et des arts polygraphiques. Il a pour mission de défendre les intérêts de ses membres, de promouvoir le développement du secteur et de faciliter l'accès à des services de qualité pour les entreprises.
Le secteur a traversé une crise majeure en 2020, exacerbée par la pandémie de COVID-19 et l'impression de manuels scolaires à l'étranger. Cependant, le GIPIAP, en collaboration avec le SYNAIPCAM, a joué un rôle crucial dans la relance du secteur en plaidant auprès du gouvernement pour soutenir les imprimeurs locaux.
Le GIPIAP appelle à une collaboration renforcée entre les acteurs du secteur, les pouvoirs publics et les partenaires nationaux et internationaux pour consolider les acquis et relever les défis à venir.
Chers hommes, nous ne sortons pas pour nous faire draguer

Photo: iwaria.com
Cette habitude qui semble normale pour la gent masculine est, il faut le dire un comportement intolérable !
Tu travailles dur tous les jours en essuyant au passage les humeurs et caprices de tes collègues et du patron pour avoir les moyens de t’asseoir quelque part et d’inviter ceux que tu aimes pour faire ce que tu veux.
Nous ne sommes pas toutes des influenceuses, des partisanes du moindre effort, nous ne sommes pas aussi belles que celles qui peuvent se permettre de jouer avec leur charme pour qu’un homme leur offre tous ce qu’elles veulent donc nous misons sur le travail et rien que le travail et des fois au prix de l’humiliation.

Photo: Iwaria.com
Naitre au Cameroun et être de sexe féminin est un concours qui dépasse celui de l’ENAM. Après ça atteindre l’âge adulte est comme les sept travaux d’Hercule. A l’école primaire si un camarade ne fait pas de toi sa cible pour t’arracher ton goûter tous les jours à l’entrée de l’école, un autre trouvera le moyen de te pousser quand il joue et toi pas. Au secondaire, malgré que tu gagnes en assurance, tu trouveras toujours dans ta classe un camarade de classe ou d’une autre classe qui soulèvera un de tes défauts pour s’en moquer à haute voix avec d’autres garçons de sa bande. A l’université il faut encore te battre pour avoir une place convenable, pour avoir de bonnes notes, pour retrouver ces notes lors de leur publication et éviter d’avoir des notes sexuellement transmissibles.
Une fois dans la vie active ce n’est pas fini et quand tu acceptes de supporter tout ce que le milieu professionnel peut t’apporter comme frustration, ce n’est surement pas pour que quand tu veuilles savourer le fruit de ton dur labeur, un camerounais pense que tu es sortie de chez toi pour lui.

Photo: Iwaria.com
Des fois la seule chose qui les freine c’est quand il y a au moins un garçon assis avec vous sinon quand vous n’êtes qu’entre filles, il y a toujours un type qui va envoyer une serveuse vous offrir une tournée. Quand la serveuse demandera vos choix de boissons, elle trouvera le temps de pointer le bienfaiteur qui, va soit vous faire un clin d’œil ou se lever pour venir vous dire des bêtises. Heureusement la plupart du temps, je suis avec des amies qui ont le même tempérament que moi : sauvage. Habituellement nous répondons en chœur « non Merci c’est gentil » avant d’éclater de rire ensemble. A ce moment le bienfaiteur devient tout malheureux, forcé de sourire ou de regarder son téléphone pour laisser passer sa défaite.
Chers hommes vous vous imaginez que toutes les femmes n’ont rien à faire quand elles sortent de chez elles ? Qu’une femme avec tous ses sens peut sortir de chez elle, sans argent, venir s’asseoir pendant des heures dans l’espoir qu’un bienfaiteur viendra lui offrir une boisson ou la dragué? Non merci.

Photo: Iwaria.com
Vous devez changer cette idée que vous avez de la femme. Nous ne sortons pas de chez nous pour vous, pour suivre vos mensonges, pour nous faire draguer ou parce qu’on manque de boissons. Il y a aussi des hommes très courageux et courroucés qui vont se lever pour venir vous demander pourquoi vous avez décliné son offre, sérieux ? C’est forcé ? Qui vous donne ce courage ?
Apprenez donc qu’il y a des jours où nous ne voulons pas être draguer, nous ne voulons pas de votre intérêt masqué en gentillesse. Nous ne sortons pas de chez dans l’espoir de vous rencontrer, non, nous nous divertissons comme vous, sans vous et nous en avons le droit jusqu’à preuve du contraire.

Photo: Iwaria.com
Mutzig Star a son 33ème gagnant
Le 1er Décembre 2023, la salle de spectacle de CRTV a accueilli un public venu nombreux pour découvrir en même temps que les téléspectateurs et les internautes, le gagnant de la 33ème édition de ce concours national de la chanson du Cameroun.

C'était une salle pleine à craquer qui a attendu l'arrivée de Coco Argentée, Longuè Longuè et Phillbill pour lancer les hostilités. Prévue pour 21h, c'est finalement à 21h35 que le spectacle a commencé avec un mur d'internautes connectés jusqu'à la fin du spectacle et le public qui donnait ses avis via la page Mutzig Cameroun.
Cathy Piqure, Paulin, Thom’s, Merveille Bella, Angelo et Manu Crush sont les six finalistes qui convoitaient la place de gagnant de ce concours. Ils ont offert au public une prestation de leur propre chanson sous le vote des trois jury. Entre les passage des différents candidats des artistes performaient, il s'agissait de Ko-C, Krys M, Coco Argentée, Phillbill pour ne citer que ceux-la.

Si physiquement on ne voyait que trois jury, il y avait en réalité un quatrième que l'équipe de Mutzig Cameroun a laissé le soin au public de gagner en devinant qui il était. Après un moment de suspens San Fan Thomas a rejoint les jury. Le vote se faisait de manière anonyme par les jury ajouté à ceux de San Fan Thomas et celui du public on obtenait la note finale. La CRTV, Vision 4, Canal2 international, Dash TV, Balafon TV; Média Prime et des blogueurs ont couvert cet évènement riche en couleurs et sonorités.

Après plusieurs phases de vote, le verdict est tombé et Paulin Sietambie est le 33ème gagnant de Mutzig Star et est le coup de coeur du jury Longuè Longuè qui voit en lui son "Successeur". A la suite de Paulin, Manu Crush et Merveille Bella sont respectivement deuxième et troisième de cette édition.
J'ai apprécié la parité entre les six candidats, oui 3 femmes et 3 hommes c'est déjà ça de gagné et aussi le fait que le digital a été pris en compte. Oui parce qu'il faut le dire il y avait de nombreux internautes qui suivaient en live et participaient à l'évènement. Même si Cathy Piqure, Thom's et Angelo n'ont eu la première place, je peux vous assurer que ce sont de véritables bêtes de scène. On ne perd jamais dans une compétition, on apprend, on grandit et comme le dit le slogan de Mutzig Cameroun "N'arretez jamais".
3 questions à Sandrine Nnanga
Le public la connait comme étant sensible, douce, féminine tellement ses chansons parlent d'amour. Après "Osi Dimbea" et "Pour la Vie" il y a trois ans, Sandrine Nnanga revenait ce 12 aout 2022 avec le titre "Ton Feu". Le public a eu droit à un clip lyrics et Vizualizer, puis une exclusivité sur Trace Mboa et enfin disponible sur Youtube.
Le fruit de notre échange est dans la vidéo qui suit
3 initiatives d’artistes musiciens qui peuvent servir d’exemples pendant le Covid19
Pendant le covid19 et le confinement imposé par les gouvernements en vue de limiter la propagation du virus a eu un grand impact pour le monde culturel.
Entre fermeture des cabarets et annulation des diverses prestations des artistes musiciens, il a été difficile de se faire de l’argent, de nourrir sa famille et son équipe, de créer et d’être inspiré.
L’artiste K-tino et son équipe ont organisé une série de concerts virtuels retranscrites sur diverses plateformes et qui ont reçu l’appui de divers partenaires. Ces concerts ont permis aux artistes invités à prester, à recevoir des cachets.
J’ai remarqué trois initiatives d’artistes qui peuvent être rentables en ces temps de Covid19.

1-Manuel Wandji
Le protégé de l’artiste Henri Dikonguè de passage au sommet dès blogueur le 26 novembre 2020 à Yaoundé, a profité du moment avant sa prestation pour demander aux fans présents et qui désiraient se filmer avec lui, de Liker sa page Facebook et sa chaine YouTube. Pourquoi cette exigence ? et bien l’artiste me répond que « vu que tous les concerts et prestations des artistes sont annulés, il faut au moins que les artistes puissent vivre des revenus de leur chaine YouTube ».
J’ai trouvé l’idée brillante et je me suis attelée à Aimer quelques vidéos si cela peut aider pourquoi pas.

2-Innoss’B
L’artiste congolais a décidé avec la plateforme Likyan TV de proposer aux fans de la star, un concert Live payant. Une initiative jamais vue en RDC qui a fait parler d’elle. Likyan est une plateforme de diffusion streaming qui a proposé à l’artiste d’avoir des revenus même pendant le Covid19. Les payements se faisaient le jour du concert le 5 juin 2020 par divers payements mobiles et internationaux. Une fois le payement effectué, la personne recevait un code d’accès unique au concert via son portable. Une fois le code reçu, l’utilisateur ne pouvait se connecter qu’à un périphérique poursuivre le concert. C’est là toute la garantie que proposaient les propriétaires de la plateforme.
Les payements se faisaient le jour du concert le 5 juin 2020 par divers payements mobiles et internationaux. Une fois le payement effectué, la personne recevait un code d’accès unique au concert via son portable. Une fois le code reçu, l’utilisateur ne pouvait se connecter qu’à un périphérique poursuivre le concert. C’est là toute la garantie que proposaient les propriétaires de la plateforme.

3-Bébi Philip
Un mois avant la sortie de son album « On the track » au mois de septembre 2020, le chouchou des nanas a lancé un appel à contribution à ses fans de part le monde. Une plateforme a été mise sur pied avec divers modes de payement et une cagnotte arrêtée à 2.0000Euros. L’artiste ivoirien a proposé des offres alléchantes en fonction du montant de la contribution des fans. L’offre « Liberté » à partir de 10Euros,l’offre « Mon Coupé Décalé » à partir de 77Euros, l’offre « Faut Bara » à partir de 153Euros, l’offre « le Chevalier de Dieu »à partir den305Euros et l’offre « La Vraie Force » à partir de762Euros. Toutes ces offres avaient des récompenses qui variaient d’un T-shirt, un certificat de mécénat, un Tote bag, des places d’invités lors du concert des10 ans de carrière, des chansons dédicacées dans l’album, l’album digital et leur nom derrière la jacket officielle du CD.
Je pense que ce sont des idées qui peuvent être bénéfiques aux artistes d’autres pays pour survivre par ces temps de Covid19.
Cette liste n’est pas exhaustive pouvez-vous partager d’autres initiatives que vous connaissez ?