Crise Post-électorale au Cameroun : un désavantage pour les femmes/filles du pays

Tout avait pourtant bien commencé pour elles au début du mois d’octobre avec leurs beaux kabas. Elles ont entamé ce mois avec la célébration de la journée mondiale des enseignants le 5 octobre et bien au-delà du statut précaire de ceux qui forment les hommes, il y avait déjà comme une épée de Damoclès qui planait.
Les années précédentes cette journée donnait lieu a toute sorte de réjouissances et de regroupements pour parler de leur statut et de ce qu’elles auraient aimé améliorer pour que ce soit vraiment le métier de leur « rêve ».
Les années électorales sont les plus difficiles au Cameroun car non seulement on ne sait jamais si cela va se passer bien, mais aussi l’argent se fait rare et on a l’impression que tout le monde le cache juste au cas où. On ne vend plus ou pas, les journées sont faites de commentaires, de sommeil et des mains sur les joues. Une situation qui ferait maigrir même le plus dodu d’entre nous. Les nerfs partout quand tu demandes de l’argent et malheur à toi si on te doit de l’argent car la célèbre phrase « tu ne vois pas/ne sais pas qu’il y a les élections dehors ? C’est dur gars » sera ta réponse. Une botte en touche qui très souvent vous fait vous demander si l’élection faisait partie du deal ou du prêt?

Bref le 10 octobre avec la journée mondiale de la santé mentale fallait pas être sorcier pour voir que les femmes stressaient. Il fallait faire des provisions avant le 12 octobre jour de vote car des visions apocalyptiques circulaient dans les foras pendant et après cette date. Elles ont dû emprunter, monter, descendre, discuter, augmenter le prix de leurs propres marchandises pour s’en sortir. Des nouvelles règles à la maison « tout le monde doit être là à 14h », elles ont doublé les cadenas sur leur porte pour ne pas recevoir de mauvaises surprises/visites. Tout ça mentalement c’est éprouvant. Elles ont dû penser à l’alimentation de leur famille bien avant la journée de célébration du 16 octobre sans être exigeante sur le critère « qualité ».

Les 11 et 15 octobre sont passés inaperçus donc pas de célébration de la journée internationale de la jeune fille et de la femme rurale à cause d’un après vote très tendu. Tous les ministres et même celui concerné par ces évènements étaient plongés dans le soutien politique de leur candidat. Une jeune fille et une femme rurale délaissées, diminuées et même abandonnées du fait du climat politique alors que cela apparaissait comme une aubaine pour avancer, convaincre et dresser un bilan même provisoire satisfaisant.

Le 17 octobre pour la journée internationale de l’élimination de la pauvreté n’y a rien à dire si la femme rurale n’a pas reçu le soutien nécessaire pour faciliter l’amélioration de son quotidien, de ses revenus, si les droits de la jeune fille n’ont pas reçu la promotion qu’il faut cette année, ce n’est surement pas la pauvreté qui reculera chez la gent féminine. Cette dernière est la plus touchée par les inégalités et la pauvreté. Quand elle se débrouille à faire une activité génératrice de revenus, il faut que l’état des routes impraticables, la pénurie d’essence/gasoil/pétrole et autres viennent encore lui imposer le rythme de la perte de sa marchandise, de son temps, de ses bénéfices et parfois de sa vie.
Le 24 octobre du fait du mauvais débit de connexion servi dans le pays, je n’ose pas imaginer si même de manière virtuelle il lui a été possible de suivre la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information pour avoir le recul nécessaire face aux dangers des plateformes numériques.


Le mois d’octobre, un mois primordial pour la santé de la femme car dédié à la lutte contre le cancer et parmi les cancers, celui du sein est en tête avec 3031 cas diagnostiqués pour 37 cas confirmés en 2023 selon un article de Data Cameroon a été muet ou sourd. Le cancer du sein comme en 2022 reste le cancer le plus fréquemment diagnostiqué au Cameroun en 2024 poursuit l’article.
Dans un climat de peur depuis le début de ce mois capital pour la vie politique de notre pays, il a été difficile voire impossible pour la majorité d’entre elles de suivre les séances de counceling, d’autopalpation ou de bénéficier même des campagnes de dépistage gratuites mises à leur disposition dans les localités. Le stress est un des facteurs du cancer chez la femme et ce mois elle n’y a surement pas pu échapper. Tant pour sa progéniture que pour elle-même qui doit braver la discrimination et la honte qui s’installent quand elle voit son sein couler, un de ses seins plus gonflé que l’autre, quand elle s’imagine sans sein pour sauver sa vie.

Octobre rose a été noire cette année au Cameroun, le cancer a surement gagné du terrain aussi. Ce climat de violence tant psychologique que sanitaire ou physique présent dans le pays est pour la femme et la fille un prétexte important pour la célébration des prochains 16 jours d’activisme contre les VBG. A l’issue de cette crise il faudra faire des bilans, sans doute pas reluisants parce qu’on le sait qu’en période de guerre/crise, les femmes sont très souvent des victimes de violences et si le climat s’apaise, il faudra recenser les victimes et leur assurer le suivi qui va avec, pas seulement comme un slogan de campagne électorale, mais pour vraiment les protéger et avancer avec espoir et soutien.

5 choses qui font que je suis fière d'être du 237

Le 20 mai 2025 dernier le Cameroun célébrait sa 53ème Fête de l'État Unitaire et il n'y a pas que le défilé qui crée une effervescence chez les citoyens, il y a aussi plusieurs choses qui font que même si le quotidien n'est pas rose, nous soyons fiers d'être nés là. Je vous présente cinq raison pour lesquelles je suis fière d'être issue de la rivière des crevettes: le Rio Dos Camaroes.
Nos problèmes sont nos problèmes

Je dis ça, je ne dis rien. Sur la toile et même dans la rue il est très commun que nous ne soyons pas d'accord car chacun à son idée et ses préférences et on n'y peut rien. Certains discutent de manière courtoise et d'autres sont souvent obligés de sortir le muscle. Nous connaissons tout et la célèbre phrase "je ne discute pas avec toi" dit tout sur notre savoir et de notre maitrise de tous les sujets. Chez nous s'il faut se limiter aux débats, chacun de nous a un ministre dans sa famille, chacun de nous connait des dossiers top secrets, chacun de nous a une connaissance auprès de Samuel Eto'o Fils si ce n'est lui-même. Nous sommes tous "quelqu'un" et on a tous "quelqu'un devant". Faut pas nous tester sinon hum! Nos discussions sur la toile sont si houleuses qu'il y a d'autres nationalités qui veulent prendre position, défendre telle ou telle personne ou qui veulent même critiquer nos institutions, notre gouvernement, notre accent, nos stars? sérieux? N'essayez pas ce serait du suicide. Conseil gratuit si vous voyez des camerounais se disputer et s'insulter jusqu'aux parties intimes: passez votre chemin, c'est notre comme ça sinon ils se mettront ensemble pour vous laver.
Le bilinguisme
C'est un élément que l'on néglige quand on est au pays, on peut choisir de l'apprendre, de l'aimer ou pas mais il faut le dire notre bilinguisme est un atout inestimable qui ouvrent des portes à l'extérieur. Si avec le français les opportunités sont de plus en plus rares, maitriser l'anglais est un plus pour avoir un emploi, pour postuler à des offres de bourses, financements, de voyage, de sélection et même d'apprentissage. Je peux vous dire que si vous avez de la peine à avoir des livres de votre filière en français, ils existent très bien en anglais. Il vous suffit de chercher et vous découvrirez une multitude d'ouvrages riches de votre domaine. Tant que vous pouvez et tant que vous êtes au Cameroun faites le maximum pour apprendre l'anglais.
La meilleure bouffe de la planète c'est chez nous

Plat de ndolè
Je ne sais même pas par où commencer, je dois vraiment citer? Je suis sûre que vous connaissez le ndolè, l'okok, le mbongo tchobi, le koki, le éru, le mbol, le poisson braisé, le bobolo, le miondo, le couscous manioc, le watafufu et la célèbre combinaison beignet-haricot-bouillie . Au Cameroun nous sommes habitués à ce que des touristes des autres pays, des musiciens étrangers restent plus longtemps au pays pour profiter de notre bonne nourriture. Il y en a qui ont des allergies face aux crevettes mais cela ne les décourage pas d'en manger quitte à souffrir après, ils vont gérer. Nous ne sommes pas seulement le continent pour le football mais aussi celui de la nourriture, des belles filles, des beaux paysages et si vous avez un doute demandez à Meiway.
L'accueil ça nous connait

Sur ce plan on ne va pas parler toute une journée alors que c'est vérifiable. Ce n'est pas moi qui le dit c'est la majorité des touristes et d'étrangers que je côtoie. Quand vous arrivez au Cameroun, tout est timide au début, vous avez l'impression que tout avance au ralenti mais pour avoir fait d'autres pays nous sommes les meilleurs en matière d'accueil. Dès votre arrivée vous avez un briefing pour vous adapter à votre quartier et au voisinage, je parle de briefing en termes de bons plans pas le briefing sécuritaire qui vous effraie plus qu'il ne vous rassure. Durant tout votre séjour si vous êtes ouverts d'esprit, vous aurez une personne qui se chargera de vous guider pour savoir le marché près de vous, les bons restaurants chers et moins chers, les boutiques de souvenirs, les coins chauds, les lieux de réjouissance où on anime le mieux, bref il suffit de demander et vous serez servi. A quelques jours de votre départ vous serez escorté pour faire vos derniers achats et un de nos frères se chargera même de discuter les prix pour vous pour que vous ayez des réductions. Surtout n'oubliez pas d'apprendre quelques mots de "camfranglais" et de lui laisser un pourboire.
Nous nous adaptons à tout

Francis Ngannou, champion de sport de combat
Peu importe où vous allez que ce soit aux Etats-Unis, en France, en Russie, en Egypte, en Chine, sur la planète Mars, rassurez-vous vous y trouverez un camerounais. Rien ne nous fait peur et même s'il faut parler la langue du ciel pour s'intégrer et réussir, nous répondons présents. Le dicton "tu t'adaptes ou tu meurs" nous va bien. Sur la terre nous marchons, en mer nous nageons, dans l'espace nous planons. Les métiers que les autres ne veulent pas nous intéressent et quand nous choisissons un domaine c'est pour briller. La NASA, Haward, la MMA, le sport, la politique, l'entrepreneuriat et bien d'autres nous connaissent. Tout chez nous est une question de résilience. Quand tu es camerounais tu sais qu'une fois que tu es né tu es déjà mort donc rien ne te fait peur. Tu prends tout avec courage, passion, fierté parce qu'au delà de tout chacun de nous est un ambassadeur de ce pays peu importe où il se trouve et comment il a fait pour arriver là.
Le fait de donner notre nationalité quelque part et que les autres nationalités réussissent à nous identifier à Samuel Eto'o Fils, Roger Milla, Francis Ngannou et j'en passe, prouve à suffisance que nous devons être fiers d'être là, nous n'avons pas droit à l'erreur, nous sommes et devons demeurer INDOMPTABLES.
Le GIPIAP en Marche Vers le 100% Local : Défis et Ambitions de l'Imprimerie Camerounaise

Photo de groupe des membres du GIPIAP
Ce 29 janvier 2024, le Groupement Interprofessionnel des Imprimeurs et des Arts Polygraphiques du Cameroun (GIPIAP) a présenté les avancées significatives et les perspectives prometteuses du secteur de l'imprimerie au Cameroun face à la presse et d’autres acteurs de ce secteur.

M. Michael TSAMA, le directeur de l’imprimerie INTERPRESS
Le constat est clair : l’imprimerie est un Secteur en Crise, mais Déterminé à se relever, c’est du moins ce qu’a laissé transparaitre l’échange du jour. M. Michael TSAMA, le directeur de l’imprimerie INTERPRESS a présenté le GIPIAP en soulignant qu’il a pour mission de représenter les entreprises du secteur de l’imprimerie et des arts polygraphiques, formuler les problèmes prioritaires, négocier avec les partenaires, accompagner/faciliter la mise en place des stratégies d’accès des entreprises membres à des services de qualité qui leur assurent des améliorations de leurs conditions de travail et leurs trésoreries.

M. NNOMO Malick, Expert en Communication Graphique
A sa suite M. NNOMO Malick, Expert en Communication Graphique, Directeur de Pixels a fait un exposé sur la Capacité de production des imprimeurs du Cameroun. Il a présenté les différents type d’appareils dans l’imprimerie et leur performance. Par la suite, il a tenu à féliciter les avancées dans le domaine au Cameroun « avant la majorité des livres scolaires étaient imprimés en Inde, de nos jours l’impression se fait ici sur place ». Une initiative qui fait que le public fait de moins en moins face aux pénuries et retards mais d’un autre côté il tient à interpeller l’Etat « il faut arrêter de donner les grands travaux aux artisans. Je n’ai rien contre eux mais il faut savoir que plus la commande est grande, plus elle demande des moyens et des professionnels ».

M. Nkouamou, Président du Groupement
Le bilan et les perspectives ont été brossé par M. Nkouamou, Expert en Communication Graphique Président du Groupement, PDG de Colorix. Un bilan plutôt satisfaisant car « le Premier Ministre a répondu au plaidoyer que nous avons fait en imposant que 50% des travaux d’imprimerie des entreprises et diverses organisations se fassent chez les imprimeurs locaux. Cette décision a été salutaire et nous a permis d’atteindre 3% sur les 50 prévus de notre bilan». Grâce aux efforts du GIPIAP, le gouvernement a pris la décision d'imprimer localement les livres scolaires, accordant 50% de la production aux imprimeurs camerounais. Cette décision a été un véritable succès, avec 1 772 000 livrets imprimés et livrés par des entreprises locales.
Seulement 3% de la production leur a été accordé pour l’impression des livrets scolaires en noir et blanc. Une commande qui a été livrée dans les délai avec la quantité requise et la qualité des ouvrages. Cela apparait etre insuffisant car le Président du GIPIAP rajoute « nous souhaitons que l’Etat nous fasse confiance et mette à notre disposition un fonds de garantie pour sauver la filière. Sans ce fonds l’industrie locale ne pourra pas émerger ». A ce plaidoyer s’ajoute la défiscalisation des intrants (comme le papier) et l'accès aux financements pour les entreprises. L'objectif ultime est d'atteindre 100% de production locale.
Le GIPIAP, créé en 2020, représente les entreprises du secteur de l'imprimerie et des arts polygraphiques. Il a pour mission de défendre les intérêts de ses membres, de promouvoir le développement du secteur et de faciliter l'accès à des services de qualité pour les entreprises.
Le secteur a traversé une crise majeure en 2020, exacerbée par la pandémie de COVID-19 et l'impression de manuels scolaires à l'étranger. Cependant, le GIPIAP, en collaboration avec le SYNAIPCAM, a joué un rôle crucial dans la relance du secteur en plaidant auprès du gouvernement pour soutenir les imprimeurs locaux.
Le GIPIAP appelle à une collaboration renforcée entre les acteurs du secteur, les pouvoirs publics et les partenaires nationaux et internationaux pour consolider les acquis et relever les défis à venir.
Les élections c’est comme L’Okok politique: Tu peux faire Mijoter l’avenir du Cameroun en t’inscrivant sur les listes électorales

Sais-tu qu’avoir ta carte d’électeur est important ? Trêve de bavardage dans les bars, tu ne peux rien revendiquer tant que tu n’as cette carte. Tout ce que tu diras sera nul et sans effet car c’est bien de dire que rien ne va au pays mais c’est encore mieux de participer au changement en votant. Tu sais pourquoi ?
Tu peux faire entendre ta voix, même si c’est juste pour dire “Eh, j’existe!”
S’inscrire sur les listes électorales, c’est comme avoir le micro lors d’un concert de Stanley Enow. C’est ta chance de dire au monde ce que tu penses et de choisir qui va diriger notre cher pays le Cameroun.
Les élections c’est comme un match des Lions Indomptables, mais pour ton avenir
Imagine que chaque vote est un but pour ton équipe préférée. Tu ne voudras manquer ça pour rien au monde, n’est-ce pas? Alors, ne rate pas le match pour ton futur.

Montre que le “Power” est vraiment dans “Power to the People”
Le pouvoir appartient au peuple, mais seulement si le peuple se lève pour le saisir. Montre que tu as le pouvoir pas seulement en t’inscrivant amis aussi en votant.
Parce que tes grands-parents n’ont pas lutté pour rien
Nos aînés se sont battus pour que nous ayons le droit de vote et la liberté de choisir qui dirigera le pays. Ne laisse pas leur lutte être vaine. Honore-les en participant au processus électoral.
Pour l’amour de l’Okok
Si tu aimes l’Okok autant que moi, alors tu sais qu’il faut choisir les bonnes noix pour que ça soit délicieux et qu’il ait l’huile au-dessus pour y tremper ton « bobolo ». Pareil pour le gouvernement, il faut choisir les bons représentants pour que notre pays soit prospère.
C’est gratuit, comme le Wi-Fi dans votre ton bar préféré
S’inscrire sur les listes électorales ne coûte rien, mais ne pas s’inscrire pourrait te coûter ton avenir. Profitez-en, il y a toujours un point ELECAM pas loin de chez toi.
Pour éviter les “Si je savais”
Tu ne veux pas être celui ou celle qui dit “Weh j’aurais dû voter” quand les choses ne seront pas comme tu le souhaite. Prends les devants!

Pour les mêmes raisons que tu suis la mode ou les tendances sur TikTok
Reste dans l’actualité! La politique, c’est aussi une tendance, mais une tendance qui façonne ta vie quotidienne. Sois un influenceur dans la vraie vie en invitant aussi tes amis à le faire. Plus nous sommes nombreux plus notre voix porte !
Alors Mola, ma sœur, l’inscription sur les listes électorales, c’est un peu comme décider qui va être le prochain Samuel Eto’o de la politique camerounaise.

Ne rate pas cette occasion en or! Vas t’inscrire sur les listes électorales !
Et n’oublies pas, chaque vote compte, comme chaque grain de riz dans un bon plat de riz sauté au « mbounga ».
À bientôt dans l’isoloir!
Okok : plat du Cameroon
Bobolo : appelation locale du bâton de manioc au Cameroun
Des photos de Freepik ont été utilisées pour illustrer cet article

De nombreux invités ont répondu présents à l’invitation du top management de l’Ecole Internationale du Management et de l’Entrepreneuriat ce 19 avril 2023 à l’hôtel Hilton de Yaoundé pour célébrer 3 années d’expériences enrichissantes pour des étudiants sortant du cycle Licence.
Partenaires, parents, personnalités étatiques, les étudiants et l’administration de EIME Yschools ont chacun joué une partition pour le rayonnement de cette cérémonie. La prestation de la troupe d’étudiants a donné le ton de la soirée par l’hymne de cette école, celle de la France et du Cameroun et les prestations cadencées aux rythmes du terroir camerounais.
Une belle ambiance qui a permis aux personnalités telles que Didier Papaz, président du groupe Y Schools d’exprimer toute sa satisfaction face à l’engagement des étudiants « Je sais que vous avez travaillé dur pour obtenir votre diplôme, je suis fier de vous. Ce diplôme n’est pas seulement de vous-même. Vous les devez aux équipes pédagogiques qui vous ont procuré ces enseignements, vous le devez aussi à l’équipe administratives qui ont fait que tout se déroule bien. Je leur dis merci pour le travail qu’ils ont abattu pour faire de vous des jeunes diplômés. Ce diplôme vous le devez aussi à vos parents car je sais le sacrifice qu’ils font pour conduire leurs enfants vers les études supérieures. »

Pour la majorité du staff le Yschool est une école atypique dans le paysage français car il a un statut associatif. Elle est sans but lucratif, c’est un établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général. Y school ne fait pas des bénéfices. Sa mission est de former les étudiants pour apporter aux entreprises les talents dont elles ont besoin. L’école est présente sur les territoires où on a besoin d’elle. Le président du conseil d’administration est un bénévole comme la plupart des membres du staff. Elle est présente sur 7 sites et offre aux jeunes une formation nécessaire pour qu’ils fassent une vie professionnelle parfaitement accomplie.
Les entreprises y ont une place importante car elles permettent aux étudiants de faire face au monde professionnel par la méthode Learning by doing. De nombreuses entreprises accueillent des stagiaires en leur sein. Il s’agit de Tanty, CNPS, Vtech, Naja, Campost, CCEC, Total, Dovv, Studely, ADC, Carrefour et bien d’autres. Dans leur prise de parole les partenaires ont aussi exprimé leur satisfaction face au niveau et à la qualité des stagiaires qu’ils reçoivent. La CNPS a tellement été satisfaite qu’au lieu de 30 étudiants ces 3 dernières années, elle a accueilli 46. La preuve que la formation est de qualité à Y school.

Mlle Likeng étudiante a tenu à brosser devant l’assistance, les souvenirs de 3 années de « sacrifice, d’entraide, d’assistance » qu’ils ont partagé. M. Tagne Noubissi, parrain de la promotion 2022 a tenu à donner des conseils à ses camarades « Travaillez pour améliorer le quotidien de vos proches. Il y a tellement à faire donc le travail ne manque pas dehors. Le meilleur moyen de prévoir son avenir est de le créer. Vous devez vous battre pour être des créateurs et non des jouisseurs ».
Le Prof Fouda Ndjodo, inspecteur général des affaires académiques, Représentant de son Excellence M. le Ministre d’Eta et Ministre de l’enseignement supérieur a tenu à citer les étapes qu’il faut franchir à une institution étrangère pour avoir l’autorisation d’exercer au Cameroun. 5 étapes semblables au 7 travaux d’Hercule que Y School a franchi pour avoir un statut « Légal ». Cette révélation a permis au management de l’école d’annoncer l’ouverture d’un campus à Douala précisément au Lycée Dominique Savio et de demander l’aval du ministère de tutelle.
La remise des diplômes, la photo de groupe et le lancé de chapeaux ont clôturé la soirée.
Lions un jour, indomptables toujours

Le 9 janvier 2022 le monde entier s'est arrêté pour se consacrer à la CAN 2021. C'est une compétition exceptionnelle de football qui réunit de nombreux téléspectateurs, supporters et fans autour du beau jeu.
Cette compétition d'abord prévue en juin 2021 avait été renvoyée au mois de janvier sur demande du Cameroun pour des raisons météorologiques. Le 9 janvier 2022 l'attente en valait la peine et la cérémonie d'ouverture a donné le ton au pays de Roger Milla et de Samuel Eto'o. Une édition de CAN 2021 exceptionnelle car 24pays y participent contre 16 les éditions précédentes. Un nombre de pays qui exige une logistique importante que nous avons pu fournir.

Les lumières, les drapeaux, les couleurs et 500 volontaires ont donné une coloration particulière à cet évènement africain. La présence du Président de la République a mis la pression aux différents prestataires. Aucun faux pas n'était permis, la chrorégraphie harmonieuse a présenté tout ce que l'Afrique a de culturel, de beau, normal nous sommes chez l'Afrique en miniature : Le Cameroun. Peut-on parler du Cameroun en oubliant cet animal majestueux et imposant qui le représente? Quand on s' y attendait le moins, des téléspectateurs ont pu apercevoir un Lion virtuel qui se baladait sur la pelouse pendant toute la cérémonie.

Tout a été chronométré à la minute près. C'était beau et puis il y a eu la prestation de Fally Ipupa l'artiste congolais. Le public a crié au scandale et ne comprenait pas pourquoi avec tous les artistes que nous avons au Cameroun, il a fallu faire appel au Congo. Mesdames et Messieurs laissez-moi vous dire que la CAN est une compétition africaine et non camerounaise. De nombreux artistes camerounais ont presté et contribué aux hymnes des CAN dans d'autres pays et cela ne vous a pas indigné? Pardon laissez "aigle" chanter. C'est l'Afrique qui gagne.

Fin de la cérémonie d'ouverture et place à la première rencontre du Jour Cameroun Vs Burkina Faso. Etant le pays orgnisateur, le Cameroun devait ouvrir la compétition. Les Lions Indomptables ont fait leur entrée et les étalons aussi. C'était la première rencontre d'une compétition importante et rajouté à cela la présence du Président de la République du Cameroun, on peut imaginer la double pression qu'avaient les Lions Indomptables. Les Etalons ont ouvert le score à la 24ème minute par un but de Gustavo Sangaré. Il a fallu attendre la 2ème mi-temps pour qu'Aboubakar Vincent à la 40e et la 45 e minute marque par pénalty. Fin de la rencontre on a sauvé la face, les dieux étaient avec nous. Yaoundé était en fête, au rythme des vuvuzelas et déjà Aboubacar Vincent, l'homme du match a eu un nouveau petit nom "Abouchou" .

Le prix de la victoire a été l'augmentation du prix des maillots et autres accessoires de football chez les marchands. Les Tshirts, les bandeaux, les brassards, les vuvuzelas, les siflets, les polos, les autocollants, les écharpes et masques aux couleurs du Cameroun coûtaient 2 à 3 fois plus chers le lendemain. Les commerçants font de bonnes affaires durant la CAN. Ils mettent de l'imagination et du patriotisme dans leurs articles et sur le marché on se les arrache.

Après ce match la suite de la compétition a été encore plus belle, les Lions indomptables ont enchainé les victoires. 4-1 face aux Walya d'Ethiopie et 1-1 face aux Requins Bleus du Cap-vert. Ils n'ont fait qu'une bouchée de leurs adversaires et sont à la tête de leur groupe. Aboubacar Vincent a 5buts à son actif et Ekambi Toko 2 buts sont tous les deux les hommes des matchs à la fin de ce premier tour.


Les lions Indomptables sont qualifiés pour les 8ème de finale et vu leur parcours, la suite de la CAN s'annonce très palpitante et victorieuse.
Nous sommes des Lions, debouts et fiers de notre liberté/victoire. Grrrrrr
Mon aventure à TchopLife de Uko Food

Tout d'abord il faut savoir que l'objectif de ÜKO HOME est de stimuler les efforts à l'échelle du pays pour utiliser davantage d'aliments locaux dans les foyers, les restaurants, les écoles et les institutions. Si vous voulez en savoir plus cliquez ici.
J'ai découvert cette opportunité par Instagram. Il y était demandé si nous aimions la nourriture et si nous étions prêts à manger gratuitement pour participer à un projet. J'ai d'abord pensé à des escrocs par ce qu'on connait les camerounais avec leurs annonces. Ils disent gratuit après ils vous feront payer des frais d'inscription. J'ai hésité puis je me suis inscrite et j'attendais la suite.
Après plusieurs échanges par mail j'ai constaté que c'était effectivement sérieux. Lloyd qui coordonnait l'activité a crée un groupe WhatApps pour les participants. Nous étions près d'une quinzaine et au fur et à mesure, il y en a qui ont été disqualifiés et ont quitté le groupe, le groupe (triste).
J'ai relevé 4 défis durant ces 4 mois. Au début de chaque défi, Lloyd faisait le briefing des aspects à prendre en compte. Nous recevions l'argent et avions un délai pour exécuter notre tâche. Lloyd attendait de nous des photos du lieu où nous nous rendions, de nos plats, du menu, du décor et aussi des courtes vidéos. Nous choisissions les lieux en fonction de divers restaurants qu'il nous proposait. A la fin de chaque aventure il fallait remplir un formulaire, donner notre appréciation générale et des notes aussi.

A cette première mission j'ai découvert ce qu'est un snack, je ne connaissais ce mot que par snack-bar. J'avais reçu 3000f et il fallait proposer un snack. Je me suis rendue dans un super marché et j'ai mangé un Hamburger et un jus de fruit.

Lors de ma deuxième mission, je me suis rendue chez Dr Shawamar. J'avais un budget de 5000f et j'ai mangé du Chicken Cryspy, des frites de pommes de terre et un Jus d'oseille pour mouiller ma gorge. J'ai rempli une fiche d'appréciation après tout ceci.

Pour cette troisième mission j'ai mangé au restaurant Indien de Mahima Yaoundé. J'avais un budget de 10000f. J'ai mangé un poulet fait à la façon indienne, des frites de pommes, une entrée et comme déssert une glace. J'ai également attribué une note à ce restaurant. Pendant que j'attendais mon repas principal on m'a servi des galettes indiennes accompagnées de Ketchup et la sauce coriandre. Elles sont très appétissantes et je veux vous les montrer.

Ma quatrième et dernière mission était à la Villa des Lys. J'avais un budget de 17000f ce jour là. J'ai pris en entrée une Salade d'avocat aux crevettes (237 oblige), Des gambas, des frites de pommes de terre et un jus de pommes. Je n'ai pas aimé les frites, elles étaient pleines d'huile.


Une aventure riche de 4 mois durant laquelle j'ai découvert divers endroits pour manger. Le concept TchopLife est adapté à nos réalités car nous appelons la nourriture "Tchop" ici au Cameroun. La saison2 arrive et le recrutement est en cours. Je vous le recommande. J'ai aimé. Il est vrai que je dépassais toujours mon budget mais c'était pour tout découvrir culinairement parlant.
Si vous voulez suivre tous les épisodes de notre aventure, rendez vous sur le profil Instagram de Uko Food ou regardez ici
Merci Uko Food, merci TchopLife
CHAN 2020: Le petit dictionnaire des gradins

Du 4 au 25 avril 2020 vous vous rendrez surement au Cameroun pour vivre le CHAN 2020 au pays des Lions Indomptables. Pour vous plonger dans le bain lorsque vous serez dans un stade pour vivre les compétitions en Live, je vous propose quelques mots et expressions qui pourraient vous être utiles pour vivre votre passion comme un bon camerounais.

Damba : Si vous remarquez que les camerounais ce mot lors d'un match et bien sachez que cela veut dire "Ballon" tout simplement.
Nfandena: pour ce qui est de la ville de Yaoundé si vous entendez ce mot en empruntant le taxi, cela veut dire que la personne se rend du Côté du quartier Ominisport. Ce quartier abrite le stade Omnisport où se joueront certaines rencontres de ce CHAN 2020.
Tara: si quelqu'un vous appelle ainsi pas besoin de vous fâcher c'est une manière fraternelle de vous appeler au Cameroun. Il veut dire mon ami, mon frère. D'autres dérivés de ce mot qui veulent toujours dire la même chose sont: "Mbom", "Combi", "Partenaire".
Pétrole: si quelqu'un vous le dit s'agissant d'un article et surtout d'un maillot, sachez qu'il veut juste vous dire que votre article est une imitation donc du faux.
Zolo'o: S'agissant d'un match de football ce mot signifie que lors d'une passe, l'un des joueurs a laissé passer le ballon entre ses pieds. A ce moment on dit "c'est un Zolo'o".
Mboutman/Mouilleur: C'est celui qui rate une occasion. Par exemple au football, celui qui perd le ballon, qui rate un pénalty, bref qui ne saisit pas une occasion en or quand elle se présente. Dans ce cas vous entendrez "Qui a mit le mouilleur là sur le terrain?" ou encore "ça c'est quel mboutman ça non?".
Guio/Train/Play: ce sont des expressions pour dire qu'on va s'entrainer quelsue soit la discipline. Eemple: "Je vais guio au stade Omnisport"= "Je vais m'entrainer/jouer au stade Omnisport."
Manyan/Capitaine courage: c'est le nom pour parler de Rigobert Song Bahanag.
Le grand 9: c'est un nom pour désigner Roger Milla
Le Pichichi: C'est un nom pour désigner Samuel Eto'o Fils
Et pour finir au Cameroun on ne connait pas "M Boma", mais plutôt Mboma patrick.
Si vous voulez lire un autre article sur le CHAN 2020 c'est ici.
ABC : enfin dans la cour des grands

Contre vents et marrées, nous y sommes parvenus. Il a fallu des nuits de discussions, des heures de connexion internet, des milliers de débats. Mais cela en valait la peine.
Je ne me suis jamais impliquée dans une association. Je veux dire le volet légalisation et tout, je n’en savais rien, je venais juste en tant que membre et c’était bon pour moi. Je ne me suis jamais demandé si les associations auxquelles j’adhérai étaient légalisées ou pas.
Le cas de l’Association des Blogueurs du Cameroun (ABC) a été bien particulier et pour une première expérience au sein de l’équipe dirigeante, j’avoue que même au gouvernement, je baisse mon chapeau. La direction d’un groupe, même de deux personnes, vous montre quelle est la complexité des caractères de chacun dans ce Cameroun de plusieurs âmes. On se dispute pour un « oui » ou pour un « non ». Pour obtenir une réponse à une simple question, il faut faire la cour à un tel ou à un tel. Vraiment avec ceci, quand je me mets à la place du Président de la République, je vois qu’il a du travail mais alors pas des moindres.Lire la suite
Journée internationale du volontariat 2017 : la réduction des inégalités me parle

Lors de la Journée internationale du volontariat 2017, j'ai assisté à une présentation de France Volontaires et l'Organisation des Nations Unies pour les Volontaires, sur l'état du volontariat au Cameroun. J'ai écrit un billet qui relatait tout cela. Parmi les 17 Objectifs de Développement Durable, il nous avait été demandé de tirer un sur lequel nous devions bien sur écrire. "Réduire les inégalités", l'objectif 10 des ODD me revenait.
Quand on parle de réduire les inégalités, cela semble utopique. Rien qu'en regardant 10 années en arrière, on se rend compte que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Si cet objectif vise d'abord les inégalités entre les Etats pour privilégier les besoins des Etats les moins avancées, il concerne également d'autres domaines comme l'accès à la santé pour tous, à l'éducation, etc. Globalement L’objectif 10 vise également, d’ici 2030, à « autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leurs handicaps, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origines, de leur religion ou de leur statut économique ou autre » et à « assurer l’égalité des chances ».Lire la suite










