Yoheda et M2HC célèbrent la journée Internationale de la Femme autrement
Les deux associations ont profité de la journée importante du 8mars pour outiller leurs sœurs face au Covid19 et pour celles qui le désirent, les rendre autonomes.
C’est suite à un poste de Hemes Kwa, la présidente de YOHEDA sur son profil Facebook que je découvre cette opportunité pour 10 jeunes. Il s’agissait d’une formation à la fabrication de l’eau de javel, du savon liquide et du gel hydroalcoolique. Penser autrement qu’au pagne à la célébration de cette journée est à encourager.
C’est le quartier Odza au lieu-dit « Entrée Koweit » que la formation a eu lieu. Le jour-J je reçois un appel de l’un des membres de l’équipe de formateurs pour me rappeler de prendre mon masque.
Prévue à 10h, la formation débute à 11h pour laisser le temps aux retardataires de ne pas manquer la séance. A mon arrivée, une quinzaine de personnes sont présentes et au début de la séance nous sommes une trentaine. Le Dr Nzedzou Gwladys nous souhaite la bienvenue en présentant les différentes étapes de la matinée.
La séance débute par la présentation des produits pour fabriquer le savon liquide, les récipients et la préparation proprement dite. La fabrication du savon demande des muscles je l’avoue, il faut remuer durant tout le processus, dans un sens pour éviter de gâter la préparation. Mme Kuete Jacqueline chargée de la préparation nous donne des conseils sur les lieux pour acheter les produits à de bons prix. Pendant ce temps le Dr Gwladys nous donne les prix des différents produits pou ne pas nous faire arnaquer. La fabrication du savon à duré minimalement 1h30min et il a fallu que certaines d’entre nous prennent la relève pour remuer le mélange et parvenir au produit final.
La préparation de l'eau de javel dure à peine dix minutes et ne demande que du carbonate de sodium, de l’eau, du chlore et du conservateur. Pour faire le mélange, vous aurez besoin d’une grade bassine, de la spatule, de deux seaux en plastique, des gants et du cache nez. Vous devez remuer pendant5minutes maximum dans les eux seaux différents le mélange eau +chlore et le mélange eau + carbonate de sodium.
Quand vous remuez, le carbonate de sodium deviendra clair. Après mélangez le chlore et le carbonate de sodium et remuez pendant 15minutes, puis ajoutez le conservateur et remuez pendant 5 autre minutes avant de laisser reposer. Lorsque le mélange a réussi on doit sentir de l’eau de javel. Après deux heures de temps vous pouvez mettre votre eau de javel dans les bouteilles et vous servir de la poudre blanche au fond du seau pour laver vos carreaux.
La fabrication du gel hydroalcoolique semblait la plus complexe et la plus couteuse car l’un de ses éléments, le Carbopol est vendu qu’à 50000f. Pour minimiser les coûts le Dr Gwladys nous propose de nous associer pour le payer et l’utiliser. Elle a tenu à fabriquer le gel hydroalcoolique et nous montrer les quantités à respecter. Elle a réussi à avoir du Carbopol en détail mais mal conservé. Après cette préparation qui dure à peine 30minutes et qui avait bien réussi, le Carbopol n’a pas donné la texture escomptée. Cet incident pousse le Dr Gwladys à insister sur la conservation du Carbopol qui est très délicat et durcit vite.
Nous étions toutes curieuses et émerveillées par la fabrication de ces éléments avec des produits disponibles près de chez nous et qui nous permettent de protéger nos familles du Covid19. C’est à cette protection que YOHEDA et M2HC ont pensé en programmant cette formation, mais aussi pour permettre à certaines femmes qui le désirent, de se lancer dans le commerce de ces produits qui ont le vent en poupe et sont rentables.
Merci à vous c’était très enrichissant. Je verrai si j’ai assimilé dans la pratique. J’aimerai fabriquer de l’eau de javel et je vous le montrerai en vidéo.
3 initiatives d’artistes musiciens qui peuvent servir d’exemples pendant le Covid19
Pendant le covid19 et le confinement imposé par les gouvernements en vue de limiter la propagation du virus a eu un grand impact pour le monde culturel.
Entre fermeture des cabarets et annulation des diverses prestations des artistes musiciens, il a été difficile de se faire de l’argent, de nourrir sa famille et son équipe, de créer et d’être inspiré.
L’artiste K-tino et son équipe ont organisé une série de concerts virtuels retranscrites sur diverses plateformes et qui ont reçu l’appui de divers partenaires. Ces concerts ont permis aux artistes invités à prester, à recevoir des cachets.
J’ai remarqué trois initiatives d’artistes qui peuvent être rentables en ces temps de Covid19.
1-Manuel Wandji
Le protégé de l’artiste Henri Dikonguè de passage au sommet dès blogueur le 26 novembre 2020 à Yaoundé, a profité du moment avant sa prestation pour demander aux fans présents et qui désiraient se filmer avec lui, de Liker sa page Facebook et sa chaine YouTube. Pourquoi cette exigence ? et bien l’artiste me répond que « vu que tous les concerts et prestations des artistes sont annulés, il faut au moins que les artistes puissent vivre des revenus de leur chaine YouTube ».
J’ai trouvé l’idée brillante et je me suis attelée à Aimer quelques vidéos si cela peut aider pourquoi pas.
2-Innoss’B
L’artiste congolais a décidé avec la plateforme Likyan TV de proposer aux fans de la star, un concert Live payant. Une initiative jamais vue en RDC qui a fait parler d’elle. Likyan est une plateforme de diffusion streaming qui a proposé à l’artiste d’avoir des revenus même pendant le Covid19. Les payements se faisaient le jour du concert le 5 juin 2020 par divers payements mobiles et internationaux. Une fois le payement effectué, la personne recevait un code d’accès unique au concert via son portable. Une fois le code reçu, l’utilisateur ne pouvait se connecter qu’à un périphérique poursuivre le concert. C’est là toute la garantie que proposaient les propriétaires de la plateforme.
Les payements se faisaient le jour du concert le 5 juin 2020 par divers payements mobiles et internationaux. Une fois le payement effectué, la personne recevait un code d’accès unique au concert via son portable. Une fois le code reçu, l’utilisateur ne pouvait se connecter qu’à un périphérique poursuivre le concert. C’est là toute la garantie que proposaient les propriétaires de la plateforme.
3-Bébi Philip
Un mois avant la sortie de son album « On the track » au mois de septembre 2020, le chouchou des nanas a lancé un appel à contribution à ses fans de part le monde. Une plateforme a été mise sur pied avec divers modes de payement et une cagnotte arrêtée à 2.0000Euros. L’artiste ivoirien a proposé des offres alléchantes en fonction du montant de la contribution des fans. L’offre « Liberté » à partir de 10Euros,l’offre « Mon Coupé Décalé » à partir de 77Euros, l’offre « Faut Bara » à partir de 153Euros, l’offre « le Chevalier de Dieu »à partir den305Euros et l’offre « La Vraie Force » à partir de762Euros. Toutes ces offres avaient des récompenses qui variaient d’un T-shirt, un certificat de mécénat, un Tote bag, des places d’invités lors du concert des10 ans de carrière, des chansons dédicacées dans l’album, l’album digital et leur nom derrière la jacket officielle du CD.
Je pense que ce sont des idées qui peuvent être bénéfiques aux artistes d’autres pays pour survivre par ces temps de Covid19.
Cette liste n’est pas exhaustive pouvez-vous partager d’autres initiatives que vous connaissez ?
Lettre à toi grand-père ONU : tu t’adaptes ou tu meurs
En 2025 tu auras 75 ans, l’âge de la sagesse, l’âge du bilan, l’âge où on aimerait avoir ses enfants auprès de soi, pour leur prodiguer des conseils, les avertir face aux défis futurs pour qu’ils puissent s’adapter. Adoptée en 1945, ta Charte codifie les grands principes des relations internationales, depuis l'égalité souveraine des États jusqu'à l'interdiction d'employer la force dans ces relations. Et tous tes enfants(pays) se doivent de la respecter. Partie d’une bonne intention à savoir la promotion de la paix et l’entraide entre les peuples, tu ne représentes plus ou moins ces symboles. Les années ont passé et les réalités actuelles ne sont plus celles d’antan. Tu dois désormais faire face au terrorisme, à la cybercriminalité et aux épidémies qui te forcent à revoir ta manière d’agir.
Si au début tes intentions étaient bonnes pou créer le monde idéal où les plus forts aideront les plus faibles à combler le fossé qui les sépare, il apparait à ton 70ème anniversaire que le fossé s’est plutôt agrandi. Trois de tes piliers à savoir la santé, l’éducation et l’égalité des sexes pour ne citer que ceux-là, n’ont pas eu l’effet escompté
Tout d’abord pour l’éducation, l’UNICEF prévoit pour un enfant le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité ; le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée ; le droit d’aller à l’école ; le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation ; le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination ; le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir ; le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes ; le droit de jouer et d’avoir des loisirs ; le droit à la liberté d’information, d’expression/de participation et le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé. Pour le cas du Cameroun, depuis2016, 4 ans déjà, plus de 600.000 enfants sont privés des droits cités plus haut selon une publication du UN News du 21 juin 2019. Malgré les menaces, le dialogue(qui finalement s’est avéré être sourd) et les compromis nous avons quatre générations d’enfants non ou sous scolarisés qu’il faudra gérer. De plus en plus de femmes se font violées et exécutées de manière sommaire. Quant aux jeunes devenus oisifs, ils se font recrutés par des bandes armées pour survivre. Dans le monde, le nombre de mineurs incarcérés était de 804 au 1er janvier 2020,représentant 1,1% de la population carcérale. Pour le cas du Cameroun en 2015 d’après les statistiques, on comptait une trentaine de jeunes incarcérés, qui face aux adultes avec qui ils partagent le même espace, sont victimes de divers abus. C’est là un autre vide juridique qu’il va falloir combler.
Ensuite sur le plan de la santé, l’OMS définit des politiques conformes à l'éthique et fondées sur des données probantes; fournir un appui technique, se faire l'agent du changement et renforcer durablement les capacités institutionnelles; surveiller la situation sanitaire et évaluer les tendances en matière de santé. Au Cameroun, les deux campagnes de vaccination contre la poliomyélite et contre le cancer du col de l’utérus se sont heurtées au refus de la population. Sur 90% de taux de couverture que voulait atteindre le Minsanté, à peine 70% ont pu être atteints. Dans le monde la Covid19 a révélé les limites de l’institution à faire face aux épidémies naissantes car en ne jugeant pas utile aux personnes bien portantes de porter des masques,l’OMS a été responsable de l’augmentation du nombre de victimes de l’épidémie,même si elle a pu rattraper le coup par la suite. On dénombrait au 8 octobre2020, 36,166,574 de personnes infectées dans le monde. Au centre de ces tourments, les fausses nouvelles qui pullulent sur la toile et suscitent la méfiance et le laisser-aller des populations.
Enfin parlant du respect des droits des femmes, l’ONU Femmes affirme que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » et que « chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans cette Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. » Même sien 2019 la moyenne mondiale des femmes ministres était de 20,7% contre 18,3% dans les pays en situation de conflit et d’après conflit, il apparait que la Covid19 va creuser le fossé d’inégalités entre les hommes et les femmes. Au Cameroun à peine une dizaine de femmes sont dans le gouvernement de 2020 sur une cinquantaine d’hommes et je ne te parle pas de ce qu’il en est dans les autres corps de métiers. Dans le monde de nombreuses femmes se font violées, harcelés pour avoir un travail décent, de l’argent et même quand elles reçoivent des financements, quelques fois c’est toujours l’homme qui a le dernier mot. De nombreuses personnes aujourd’hui ne savent toujours pas ce qu’est le genre ou encore quelle est la différence entre l’équité et l’égalité. Bref cher grand-père tu as encore beaucoup à faire.
Pour t’aider je te propose d’exclure de ton groupe les états qui ne respecteront pas tes exigences. Ceux qui ne tiennent pas compte de la protection des enfants pendant les conflits ; ceux qui ne respectent pas l’égalité des sexes dans les fonctions ; ceux qui n’autonomisent pas le maximum de femmes ; ceux qui ne garantissent pas une couverture sanitaire sure et accessible à la population. Dans le domaine de la santé il te faudra te réinventer, impliquer toutes les parties prenantes dans la santé. Je pense aussi aux solutions locales contre les maladies ou la Covid19. Comme tout récemment avec la découverte du « Covid Organics » ou encore au Cameroun avec la méthode de Mgr Samuel Kléda.La médecine traditionnelle, naturelle, peu importe le nom qu’on lui donne soigne une tranche de la population qu’on tu le veuilles ou non. La lutte contre les médicaments de la rue ou contrefaits ne s’arrêtera que quand le prix des remèdes, des bons remèdes sera accessible.
Il t’appartient de collaborer avec ces acteurs pour les aider à résoudre le seul problème de cette médecine : le dosage. Tu devras adapter les concepts selon les réalités pour que les peuples comprennent et s’impliquent, nous n’avions pas bien cerné le concept d’OMD que voilà que tu ramènes les ODD. Dans toutes les luttes que tu devras mener il te faudra impliquer les acteurs et les cibles du domaine pour recueillir leurs avis et les adapter pour qu’ils se sentent valoriser. Rappelles-toi de l'adage qui dit que "tout ce qui est fait sans nous est fait contre nous".
Un autre chantier qui t’attend sera de créer et harmoniser les lois des pays membres pour des solutions alternatives juridiques pour les enfants auteurs de délits ou encore pour respecter l’égalité des genres dans les fonctions. Pour autonomiser la femme/la fille, il te faudra faire avec les hommes/garçons et faire en sorte que les deux puissent se compléter dans une activité pour que les hommes ne le voient plus comme une menace. Pour veiller à ce que tout ceci soit dénuer de fausses nouvelles, il te faudra former une équipe de vérificateurs de fait dans chaque pays pour éviter la désinformation, l’infodémie, la mal-information, la mésinformation, l’infoxication, l’infobésité et le deep fake. Cette équipe aura aussi pour mission de créer un espace sain en ligne pour les filles/femmes pour qu’elles ne soient plus victimes de Slut shaming, de sexting, de cybersexisme et de toute autre forme de pratique qui les empêcheront d’être en sécurité en ligne, épanouies et de libérer leur potentiel.
Avec la Covid19, le challenge à relever sera de faire en sorte que toutes les ressources, les opportunités, le réseautage et les réunions soient disponibles en ligne et respecter la distanciation sociale. Mais avant toute chose il te faudra œuvrer pour la paix. C'est le seul gage qui te permettra d'atteindre tes objectifs pour ne laisser personne à la traine.
Je te sais robuste, impartial, digne de confiance et capable de t’adapter. Merci d’être là grand-père ONU et rendez-vous en 2025.
Ces photos ont été prises sur la plateforme Iwaria.com
Healthymboa pour la santé et les droits humains
Ce 21 juillet a été l’occasion pour la coalition de la société civile contre le Sida au Cameroun (CSCC-Santé), de présenter cette plateforme numérique aux différents partenaires et au grand public.
C’est une vitrine qui sert de cadre d’échange,d’information, de formation et d’alerte sur les questions d’accès à la santé et les violations des droits humains.
Le nom "Healthymboa" a été choisi dans des langues bien connues. Il s’agit de l’anglais et du Douala, une langue du Littoral. D'après Monsieur Patrice Désiré Ndzié, le président de la CSCC, "Cette plateforme a essentiellement pour objet de pouvoir fournir un espace pour tous les acteurs qui interviennent dans le domaine de la santé pour identifier les freins à l’accès à la santé, donner une possibilité de trouver des solutions à ces derniers. Aussi c’est une espace de dénonciation pour créer une environnement accompagnateur, favorable pour l’accès à la santé des populations et obtenir des réponses efficaces et efficientes. L’accès est gratuit pour les utilisateurs et elle est déjà opérationnelle".
On y retrouve des ressources téléchargeables, on peut interagir dans les divers forums, dénoncer un abus des droits humains en lien avec la santé pour bénéficier de l’aide des différents professionnels du Cameroun. La CSCC regroupe 249 organisations de la société civile sur l’étendue du territoire camerounais et compte utiliser ces organisations pour faire la promotion de cette plateforme dans les zones rurales. Les domaines d’interventions de la plateforme sont : la prévention du VIH/Sida ; lutte contre le paludisme, la tuberculose et les hépatites ; etc ; la santé communautaire ; la santé sexuelle et reproductive ; la santé et les droits humains ; le genre VBG et la recherche des financements au profit des OSC membres de la CSCC. Les partenaires de cette plateforme sont : le CNLS ; la CAMNAFAW, le Fonds Mondial, l’ONUSIDA, l’INC, le MINSANTE et le MINPROFF qui sont les garants de l'authenticité des documents officiels du domaine de la santé disponibles sur le site. Sur un autre plan, il sera question d'apprentissage dans divers domaines.
Pour vous faire une idée rendez-vous sur www.healthymboa.org
COVID-19 ET LES PETITS COMMERÇANTS DES RUES: UNE ÉQUATION DIFFICILE À RESOUDRE
Le mois de Juin est un mois important pour l’enfant. Il célèbre deux dates pour promouvoir les droits de ce dernier à savoir la journée contre le travail des enfants qui se célèbre le 12 juin et la Journée de l’enfant africain le 16 juin.
Il est presque 22h ce mois de juin au péage de Nkometou et une dizaine d’enfants proposent des bâtons de manioc, des plantains braisés et des safous aux occupants des différents bus qui viennent et partent. Ils sont âgés de 5 à 10ans et proposent leurs marchandises sans se soucier des mouvements des voitures et motos. Des scènes pareilles sont récurrentes dans la ville de Yaoundé. L’arrêt précipité de l’école au Cameroun pour cause de corona virus a forcé des milliers d’enfants à rester à la maison. 7,2 millions d’élèves et étudiants pour être exact selon l’UNESCO. En ce qui concerne spécifiquement le primaire, plus de 4,3 millions d’enfants sont concernés dont 47% des filles.
Le thème choisi cette année à l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre le travail des enfants est " COVID-19 :Protégeons les enfants contre le travail des enfants, maintenant plus que jamais." Une thématique importante vu le contexte de pandémie actuel en cours dans le monde. Sur ce plan, le Bureau International du Travail (BIT) estime aujourd’hui que 152 millions de filles et de garçons sont astreints au travail des enfants dans le monde. Ce chiffre inclut 73.1millions d’enfants âgés de 5 à 11 ans qui sont tout simplement trop jeunes pour travailler ainsi que 85millions de filles et de garçons âgés de 5 à 17 ans qui effectuent un travail dangereux. L’Afrique subsaharienne est la région avec la plus grande proportion d’enfants astreints au travail des enfants avec 21.4 %des enfants âgés de 5-17 ans (soit 59 millions d’enfants).
Pour le cas particulier du Cameroun, la dernière enquête nationale réalisée sur le travail des enfants date de 2007 et a été réalisée par l’Institut National de la Statistique(INS). Elle a révélé qu’en moyenne 27,9% d’enfants de 5 à 17 ans étaient astreints aux travaux à abolir, soit 1 673 184 enfants. Par ailleurs, 4,4 % des enfants de 5 à 17 ans, soit 266 594 enfants effectuaient des travaux dangereux, 71 % de ces enfants sont exploités dans l’agriculture, la pêche, la chasse, la sylviculture et la cueillette. Ceci explique que la grande majorité des enfants âgés de 5 à 17 ans astreints aux travaux forcés à abolir se retrouvent en milieu rural et ce, quel que soit le type d’activité. Et pour tirer la sonnette d’alarme, le gouvernement camerounais par la voix du Ministère de la promotion de la femme et de la famille a lancé une campagne de sensibilisation par sms pour lutter contre la violence en famille et le travail des enfants durant cette période.
ll est difficile de comprendre qu’un parent, avec tous les risques qu’encourt un enfant seul de nos jours, laisse sa progéniture vagabonder à la merci de n'importe qui. Les enlèvements d’enfants sont légion au pays, les sacrifices, les meurtres, la vente des organes humains, les viols de ces derniers nourrissent la rubrique des faits divers de nombreuses parutions quotidiennes. Il y a quelques temps, un billet paru sur leblogdesalma, décrivait l’indignation de la bloggeuse face à des petites filles qui faisaient la manche au lieu-dit « rue de la joie » à Douala, à des heures tardives.
Avec la Covid_19, cette situation n’a pas changé. Bien au contraire, le départ en congé précipité des enfants pour cause de pandémie, a été l’occasion pour certains parents de vite les occuper en leur donnant quelques marchandises à vendre. Ils vendent les fruits, les caramels, les chips, l’eau, les fruits noirs et les safous. Ils sont âgés entre 5 et 10 ans et savent à peine compter l’argent et vous rembourser correctement. Ils vendent souvent jusqu'à très tard dans la nuit, à la merci des intempéries, des accidents sur la route et des violences diverses.
Au marché du Mfoundi, Maman Salomé, une vendeuse d'écrevisses explique avec assurance pourquoi elle n’a pas peur d’envoyer son enfant vendre « Il connait le marché. Je viens ici avec lui depuis qu’il a deux mois. Je préfère qu’il soit ici avec moi au lieu de se promener au quartier et déranger les voisins. Je le laissais au début, mais dès mon retour à la maison le soir les gens se plaignaient qu’il a cassé ci ou qu’il a fait ça. J’étais fatiguée des plaintes et j’ai préféré l’emmener avec moi. » Et en ce qui concerne la Covid_19 elle poursuit « J’ai vu dans WhatApp qu’ils n’ont pas la maladie non? ».
Les « Fake news » pullulent sur les réseaux sociaux et réussissent à convaincre les populations que tout ce qui s'y dit est vrai. Les fake news au Cameroun ont imposé à la population de croire à l’immunité des enfants face au corona virus. Pourtant un tour dans une clinique de la place permet de constater par la voix d’un pédiatre que « le plus jeune patient du corona virus est âgé de 2mois ». S’il est vrai que les enfants font moins la maladie que les adultes pour une raison encore inexpliquée de nos jours, il est aussi vrai qu’ils peuvent la transmettre à d’autres personnes.
Le Bureau International du Travail a envisagé que 2021 sera l’année décisive dans la lutte contre le travail des enfants. Il est donc important que soit mis sur pied des mécanismes pour offrir aux parents, une autre façon de les occuper tout en ayant le coeur en paix. Tout comme la célébration de la journée de l’enfant africain de cette année 2020 table sur un accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique, il serait judicieux que l’Organisation Internationale du Travail propose des centres de loisirs et didactiques gratuits pour enfants, accélère ses campagnes de sensibilisation dans les secteurs qui emploient les enfants et propose des lois, des sanctions et des amendes lourdes pour les auteurs.
Selon l’OIT et l’UNICEF, le COVID-19 pourrait conduire des millions d’enfants supplémentaires à travailler et faire disparaitre le fruit de 20 années de combat contre ce fléau. En temps de crise, nous devons agir pour que des millions d’enfants supplémentaires ne soient pas contraints de travailler en raison de la crise de la COVID-19. Si la COVID-19 se poursuit, elle pourrait entraîner une hausse de la pauvreté ainsi qu’une augmentation du travail des enfants au fur et à mesure que les familles se retrouveront obligées d’avoir recours à tous les moyens pour survivre. Ce que confirme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF quand elle affirme que « Lorsque la pauvreté augmente, que les écoles ferment et que la disponibilité des services sociaux est en recul, un plus grand nombre d’enfants se retrouvent poussés vers le monde du travail. Au moment où nous réinventons ce que sera le monde d’après-COVID, nous devons nous assurer que les enfants et leurs familles disposent des moyens nécessaires pour surmonter des épreuves similaires dans l’avenir. On peut changer la donne grâce à une éducation de qualité, des services de protection sociale et des meilleures opportunités économiques.»
L’équation à résoudre pour lutter contre le travail des enfants et promouvoir leurs droits reste la pauvreté. Un parent pauvre pour survenir aux besoins de sa famille n’aura pas d’autres choix que de s’engager dans des travaux forcés et même ceux qui impliquent le travail des enfants. Un enfant pauvre devra abandonner ou ne jamais se rendre à l’école. Un enfant pauvre s’il n’est pas occupé à autre chose, à vendre près de son parent par exemple, peut voler, commettre un forfait. Une fois arrêté et remis entre les mains des forces de l’ordre, il devra faire face à la justice.
Sur ce plan, très peu de pays africains ont une législation spéciale et adaptée pour les enfants, ils sont très souvent jugés comme les adultes.
Dans toute situation face à la justice les enfants devraient bénéficier d’une assistance juridique gratuite et qui garantisse que leurs droits soient pris en compte. Le thème choisi cette année à l’occasion de la journée de l’enfant africain qui se célèbre le 16 juin prochain est « Accès à un système de justice adapté aux enfants en Afrique ».
Si la Covid_19 persiste, le Cameroun devra faire face à un retard et un abandon des salles de classes par les enfants. Le pays devra faire face également à de nombreux enfants qui plongeront dans la délinquance. Une fois placés en détention dans les prisons pour adultes, ces derniers seront victimes de divers abus. Une descente à la prison de Bamenda a permis de constater ce à quoi doivent se livrer les enfants incarcérés quand ils sont dans le besoin et face aux adultes. C’est dans cette optique que le 16 juin prochain, il sera question de plaider pour que:
-Dans toute situation face à la justice les enfants bénéficient d’une assistance juridique gratuite-et qui garantisse que leurs droits soient pris en compte;
-Le système juridique soit adapté afin qu’un enfant ait une considération particulière. Cela signifie que la loi devrait d’abord le traiter comme une victime, en particulier pour les enfants vulnérables;
-Les lois établies considèrent comme dernière option, la détention d’un enfant. Et si tel est le cas, cette détention doit être de courte durée;
-Tout enfant qui recherche la justice soit traité avec sensibilité. Cela implique prendre en compte leur vulnérabilité et s’assurer qu’ils ne soient pas victimes de discrimination. Il est question d’adopter un système de justice adapté aux enfants;
-Les gouvernements mettent en place des alternatives à la détention d’un enfant. Ceci implique de considérer comme première option la réadaption et l’insertion pour les enfants;
-En cas de conflit avec la loi, les mécanismes doivent permettre aux experts en matière d'enfance d’être présents dans une affaire judiciaire impliquant un enfant.
Et ce n’est qu’ainsi que le Cameroun pourra atteindre la cible 8.7 des ODD et mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes, d’ici à 2025 et faire un pas de plus dans le respect de leurs droits.
Mon aventure à TchopLife de Uko Food
Tout d'abord il faut savoir que l'objectif de ÜKO HOME est de stimuler les efforts à l'échelle du pays pour utiliser davantage d'aliments locaux dans les foyers, les restaurants, les écoles et les institutions. Si vous voulez en savoir plus cliquez ici.
J'ai découvert cette opportunité par Instagram. Il y était demandé si nous aimions la nourriture et si nous étions prêts à manger gratuitement pour participer à un projet. J'ai d'abord pensé à des escrocs par ce qu'on connait les camerounais avec leurs annonces. Ils disent gratuit après ils vous feront payer des frais d'inscription. J'ai hésité puis je me suis inscrite et j'attendais la suite.
Après plusieurs échanges par mail j'ai constaté que c'était effectivement sérieux. Lloyd qui coordonnait l'activité a crée un groupe WhatApps pour les participants. Nous étions près d'une quinzaine et au fur et à mesure, il y en a qui ont été disqualifiés et ont quitté le groupe, le groupe (triste).
J'ai relevé 4 défis durant ces 4 mois. Au début de chaque défi, Lloyd faisait le briefing des aspects à prendre en compte. Nous recevions l'argent et avions un délai pour exécuter notre tâche. Lloyd attendait de nous des photos du lieu où nous nous rendions, de nos plats, du menu, du décor et aussi des courtes vidéos. Nous choisissions les lieux en fonction de divers restaurants qu'il nous proposait. A la fin de chaque aventure il fallait remplir un formulaire, donner notre appréciation générale et des notes aussi.
A cette première mission j'ai découvert ce qu'est un snack, je ne connaissais ce mot que par snack-bar. J'avais reçu 3000f et il fallait proposer un snack. Je me suis rendue dans un super marché et j'ai mangé un Hamburger et un jus de fruit.
Lors de ma deuxième mission, je me suis rendue chez Dr Shawamar. J'avais un budget de 5000f et j'ai mangé du Chicken Cryspy, des frites de pommes de terre et un Jus d'oseille pour mouiller ma gorge. J'ai rempli une fiche d'appréciation après tout ceci.
Pour cette troisième mission j'ai mangé au restaurant Indien de Mahima Yaoundé. J'avais un budget de 10000f. J'ai mangé un poulet fait à la façon indienne, des frites de pommes, une entrée et comme déssert une glace. J'ai également attribué une note à ce restaurant. Pendant que j'attendais mon repas principal on m'a servi des galettes indiennes accompagnées de Ketchup et la sauce coriandre. Elles sont très appétissantes et je veux vous les montrer.
Ma quatrième et dernière mission était à la Villa des Lys. J'avais un budget de 17000f ce jour là. J'ai pris en entrée une Salade d'avocat aux crevettes (237 oblige), Des gambas, des frites de pommes de terre et un jus de pommes. Je n'ai pas aimé les frites, elles étaient pleines d'huile.
Une aventure riche de 4 mois durant laquelle j'ai découvert divers endroits pour manger. Le concept TchopLife est adapté à nos réalités car nous appelons la nourriture "Tchop" ici au Cameroun. La saison2 arrive et le recrutement est en cours. Je vous le recommande. J'ai aimé. Il est vrai que je dépassais toujours mon budget mais c'était pour tout découvrir culinairement parlant.
Si vous voulez suivre tous les épisodes de notre aventure, rendez vous sur le profil Instagram de Uko Food ou regardez ici
Merci Uko Food, merci TchopLife
YELO PEPPE : la saison 2 prévue pour ce 8juin 2020
Vous souvenez-vous de cette série? Je vous la présentais déjà l'an passé avec ses 39 épisodes. La Web Série nous racontait le quotidien de 5 femmes: Anna, Marie, Mina, Fatima et Aïda, des profils différents, des histoires singulières et un amour commun pour la bonne cuisine.
Juin est sans doute une date importante pour Nestlé car après avoir lancé la première saison de cette série au mois de juin 2019, l'institution renouvelle le programme à la même période cette année, pour éduquer les populations à bien s'alimenter. C'est le 8 Juin prochain que le premier épisode de cette deuxième saison sera disponible sur la chaine Youtube: Yelo Pèppè . Tenez pour le premier épisode l'an dernier, Nestlé a dépassé la barre des 67000 vues et pour la série entière, elle en est à 20millions de vues en ligne.
Les Internautes et fidèles abonnés de la chaine pourront découvrir le nouveau scénario de cette web série qui s'annonce différent car sur l'affiche on peut y voir deux nouvelles actrices. Il s'agit de Dieynaba Leurs dans le rôle de Nabou, la jeune nièce d'Aida et Sophie Aida dans le rôle d'Isabelle, une nouvelle venue dans la bande. Parlant de l'une d'elle Sophie Aïda c'est une figure bien connue de l'évènementiel au Cameroun qui va se dévoiler sous une nouvelle casquette dans cette série. Céline Fotso et Fatou Jupiter Touré ne sont plus de l'aventure malheureusement.
Pour avoir un aperçu de ce que vous allez vivre, regardez la bande annonce.
La conférence de presse de ce 03 juin 2020 organisée par Nestlé a été pleine de surprise. En plus de la Web série, Nestlé a pensé à un site Web dédié à la cuisine africaine. La pandémie COVID-19 a eu un impact direct sur le comportement des consommateurs, qui sont de plus en plus nombreux à rechercher en ligne des idées de cuisine, des recettes et des conseils pour vivre sainement durant cette période.
En réponse à cette demande, Nestlé a pensé à un site web, le premier du genre en Afrique centrale et occidentale, qui proposera plus de 40 recettes africaines accompagnées d'informations nutritionnelles pour aider les consommateurs à adopter un régime alimentaire plus équilibré. Ce site web a été conçu en collaboration avec de grands chefs africains, des nutritionnistes et des influenceurs dans le domaine de l'alimentation locale.
Il proposera des conseils pratiques sur des plats équilibrés afin d’adopter un régime alimentaire plus sain. De manière précise les internautes pourront savoir quels sont les ingrédients riches en FER nécessaires pour lutter contre les virus, vu la pandémie en cours dans le monde. Par ailleurs ils pourront avoir des conseils sur les bons dosages en matière de Sel, des aliments gras et du bouillon Maggi.
Pour les personnes plus préoccupées par le sodium, les graisses saturées et les sucres ajoutés, le site web proposera le guide « MyMenuIQ™ »qui illustre l'équilibre nutritionnel de chaque recette. Plus le score sera élevé, plus vous serez surs que le repas est équilibré. Des recettes typiques des différents pays africains notamment le "Tchep Bou Dien", "Le jelof Rice" et bien d'autres y seront présentés. Pour adopter une nouvelle approche équilibrée et savoureuse de vos repas familiaux, n'oubliez pas de consulter ce nouveau site web selon les adresses de votre pays comme indiqué sur cette photo.
Mon avis sur ces deux initiatives de Nestlé
C'est une bonne idée car pendant le confinement dû à la Covid_19, elle répond à deux problèmes:
-Le confinement qui est difficile à gérer surtout pour trouver un divertissement. Les mamans pourront apprendre de nouvelles choses et même les essayer en s'amusant avec leur famille (de quoi occuper les enfants).
-La prise de poids qui est la plus grande crainte du confinement. Non seulement on s'ennuie car il n'y a soit rien d'intéressant à la télévision , soit on a faim plusieurs fois dans la journée et les kilos ne sont jamais loin.
Regardez la série Yelo Pèppè et visiter le nouveau site Maggi permettra aux mamans de cuisiner léger et Simplement bon.
Covid19 : pendant le confinement priorité aux aliments.
Le Covid-19 est déjà dans nos murs, nous qui croyions que nous allions être épargnés, nous sommes dans de sales draps. De 3 cas il y a quelques semaines, nous avons dépassé la barre des 100 cas au Cameroun avec 3 décès. Si la situation empire, il va bien falloir que nous soyons totalement confinés pour réduire l’impact pendant 14 ou 21 jours, voire plus. S’il arrive que nous soyons confinés, je vous propose une liste d’aliments qui pourront vous aider à rester chez vous sans mourir de faim.
En tête de liste je mettrais notre célèbre « sauveur » : le tapioca ;
- le sucre en poudre ou en morceau;
-les arachides (cacahuètes) bouillies (pour le ndolè, la banane malaxée, le zom, le felon ou grillés puis écrasés ;
-Le pistache bien séché il devra être écrasé;
-Le mitoumba il se conserve très longtemps et c’est quand il devient dur qu’il est encore plus délicieux ;
-Le kilichi;
-Les pommes de terre ;
-Le kumba Bread;
-Des sardines pimentées ou non pimentées ;
-Des conserves (tomates, maïs ; petits pois, etc.);
-Du sel, du cube;
-Le nnam wondo (Mets d’arachide);
-L’ékomba (mets d’arachide au maïs);
-Le poisson fumé, les écrevisses séchées ;
-La viande, du poisson, du porc, du poulet (frais ou fumé);
-Les champignons séchés;
-Du plantain (il est préférable de prendre le régime non mur ;
-Des ignames ;
-Du macabo;
-Du manioc;
-Des pâtes alimentaires (macaroni, spaguetti, fusillini, etc.);
-Des bâtons de manioc/miondo;
-Vos condiments/épices (Tomates, ognons, ail, gingembre, piment, rondelles,pèbè, djansang, basilic, céléri, persil, poivron, poireau, clou de girofle, 4côtés, curry, poivre noir/blanc, cucuma, cannelle, etc);
-Le riz;
-Les mango;
-Du maïs;
-Du haricot (koki, blanc, rouge, noire, marron, blanc);
-Les couscous (du riz, de manioc, de maïs, Algérien, de mil, etc);
-Des Légumes (Zom, Okok, Felon, Ndolè,Kelen Kelen/Teugeu, feuilles de melon,
etc.)Vous pouvez les conserver bouillis ou séchés ;
-De l’huile (Raffinée, rouge);
-Du gombo;
-Des bananes;
-Des œufs, de la farine et le nécessaire pour les pâtisseries;
-Des fruits;
-Des boissons aussi faut pas se déshydrater.
Cette liste n’est pas exhaustive. Vous prendrez des quantités en fonction de la taille de votre famille. Il vous faut également des grands fûts pour faire vos réserves d’eau, une deuxième bouteille de gaz, 10 litres de pétrole, du charbon, du copo, un réchaud à pétrole, des bougies, du savon, de l’eau de javel, du papier hygiénique, des serviettes hygiéniques, des couches pour bébé, vérifiez que votre trousse de secours soit à jour et une solution hydro alcoolique.
Il existe aussi des légumes, du piment, des poudres pour sauce et de la tomate séchés qui se conservent mieux et sont disponibles dans les marchés. N’oubliez surtout pas qu’en les achetant vous devez respecter la distance de 2mètres entre vous et votre marchand, marchez toujours avec votre solution hydro alcoolique et si vous présentez les symptômes du Covid19, appelez le 1510.
Et parce qu’il faut penser à nos enfants qui sont à la maison, Djeny revient ce soir à 18H avec une liste d’aliments rien que pour eux, dès 18 h.
Sinon je vous présente quelques intiatives disponibles chez nous qui vous empêche de vous déplacer.
Cet article est l'un de la série de notre initiative de blogueurs pour sensibiliser les populations sur le danger que représent le Covid-19. Vous pouvez retrouver tout ce qui a été fait dans ce cadre par le Hashtag: #BloggersVsCovid19.
Covid-19: Camtel a de l'or entre les mains
Le 12 mars 2020 j'ai assisté à la remise solennelle par le gouvernement, des conventions de concession à Camtel. Une cérémonie qui m'a fait me demander si cette société fonctionnait depuis dans l'illégalité? Que non, juste qu'elle se lance dans la téléphonie mobile et ses services donc il lui fallait d'autres autorisations pour exercer.
Il y avait tout d'abord ce nombre impressionnant de minitres. 3 pour être précis: le ministre des finances, le ministre des postes et télécommunications et le ministre de la femme et de la famille. De nombreux invités parmi lesquels les membres importants de Camtel, de l'association des consommateurs et le directeur de l'agence de régulation des télécommunications.
S'agissant de ces conventions, il faut dire qu'elles venaient faire de Camtel officiellement, le 4 ème opérateur de téléphonie mobile après Mtn, Orange et Nextell. De manière spécifique les conventions étaient: une pour l’établissement et l’exploitationd’un réseau de communications électroniques mobiles à ouverture nationale aupublic liés aux technologies 2G,3G et 4G ; une autre pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques fixes à couverture nationale ouvert au public par accès filaires et enfin une convention pour l’établissement d’un réseau de transport de communications électroniques, y compris les stations d’atterrissage de câbles sous-marins et des téléports vers des réseaux à satellites.
J'avoue que pour moi aussi c'était un gros français avec jusqu'à 5 annexes pour chacunes de ces conventions. Un bon point est l'intervention de deux ministres. Le ministre des finances a tenu a rappelé à Camtel que l'Etat attend d'elle une croissance et une participation à la création des valeurs en redynamisant sa gestion opérationnelle, commerciale et financière. La ministre des Postes et télacommunication quant à elle tenu a interpellé l'ART sur son devoir de veille pour le respects des cahiers de charge surtout en ce qui concerne la couverture, la qualité du service, la satisfaction des consommateurs et au développement de ce secteur pour accompagner le gouvernement dans sa transformation digitale.
S'agissant du volet qualité de service, c'est le cancer commun de la plupart des administrations publiques de ce pays. De 2011 à 2014 j'ai eu une mauvaise expérience avec Camtel. A l'époque elle proposait une offre de téléphone fixe avec Internet. Pour venir me livrer et installer leurs équipements à la maison il avait fallu attendre plusieurs jours après mon payemen. Les jours suivants c'était l'enfer. Non seulement ce qu'ils avaient dit offrir comme débit c'était du pipo, mais en plus j'avais beau les relancer ils ne venaient jamais regarder de quoi il s'agissait. Ils étaient toujours à l"heure pour déposer leur facture, faisaient semblant de noter mes plaintes et plus rien.
Lasse d'attendre qu'ils internviennent et de payer des factures pour un si pauvre service voire inexistant, j'ai décidé un beau matin de ramasser tous leurs équipements et d'aller les remettre à leur direction à Commercial Avenue.
C'est aspect de la gestion de la clientèle m'interpelle et m'intéresse au plus haut point. Nous voulons être patriote mais pas pour un pauvre service désolé. Des réceptionnistes vilaines qui vous servent et vous parlent comme elles veulent (n'est ce pas leur salaire passe, on va se plaindre à qui?).
Quand j'abordais le sujet de digitalisation des entreprises avec certaines personnes de mon entourage, je ne recevais que des moqueries. On me disait "tu rêves hein", "tu es à Mbeng avec tous tes papiers", "ça ne peut pas marcher ici".
Et à force d'entendre ce discours j'ai baissé les bras, je me suis convaincue que c'était peut-être vrai, je rêvais. La corruption est devenue si normale pour ce pays que qui serait partisan pour tout digitaliser, pour couper ce robinet?Personne!
Sans me réjouir ni souhaiter que le Covid-19 arrive dans mon pays et ne nous oblige à rester chez nous, je pense que Camtel tient là une occasion en or de s'imposer, de digitaliser les administrations de l'Etat. Oui, les combattants de la virtualisation des services vont devoir changer de disque et de trajectoire sinon nous coulerons.
Le Cameroun veut se développer et avec le Covid-19 et les nombreuses restrictions des mouvements des personnes, allons-nous fermer les services comme ailleurs sans nous préparer? Non!
Nous allons devoir revoir nos habitudes de travail et apprendre à télétravailler et adopter tout ce que le digital et le virtuel offre. Nous devons expérimenter les téléconférences, la Télémédécine, bref savourer le véritable "Haut-débit". Si Camtel réussit à nous offrir cette vraie 4G et dans tous le pays, elle se sera démarquée et imposée face aux autres.
Nous comptons sur toi Camtel, ne nous lâche pas.
CHAN 2020: Le petit dictionnaire des gradins
Du 4 au 25 avril 2020 vous vous rendrez surement au Cameroun pour vivre le CHAN 2020 au pays des Lions Indomptables. Pour vous plonger dans le bain lorsque vous serez dans un stade pour vivre les compétitions en Live, je vous propose quelques mots et expressions qui pourraient vous être utiles pour vivre votre passion comme un bon camerounais.
Damba : Si vous remarquez que les camerounais ce mot lors d'un match et bien sachez que cela veut dire "Ballon" tout simplement.
Nfandena: pour ce qui est de la ville de Yaoundé si vous entendez ce mot en empruntant le taxi, cela veut dire que la personne se rend du Côté du quartier Ominisport. Ce quartier abrite le stade Omnisport où se joueront certaines rencontres de ce CHAN 2020.
Tara: si quelqu'un vous appelle ainsi pas besoin de vous fâcher c'est une manière fraternelle de vous appeler au Cameroun. Il veut dire mon ami, mon frère. D'autres dérivés de ce mot qui veulent toujours dire la même chose sont: "Mbom", "Combi", "Partenaire".
Pétrole: si quelqu'un vous le dit s'agissant d'un article et surtout d'un maillot, sachez qu'il veut juste vous dire que votre article est une imitation donc du faux.
Zolo'o: S'agissant d'un match de football ce mot signifie que lors d'une passe, l'un des joueurs a laissé passer le ballon entre ses pieds. A ce moment on dit "c'est un Zolo'o".
Mboutman/Mouilleur: C'est celui qui rate une occasion. Par exemple au football, celui qui perd le ballon, qui rate un pénalty, bref qui ne saisit pas une occasion en or quand elle se présente. Dans ce cas vous entendrez "Qui a mit le mouilleur là sur le terrain?" ou encore "ça c'est quel mboutman ça non?".
Guio/Train/Play: ce sont des expressions pour dire qu'on va s'entrainer quelsue soit la discipline. Eemple: "Je vais guio au stade Omnisport"= "Je vais m'entrainer/jouer au stade Omnisport."
Manyan/Capitaine courage: c'est le nom pour parler de Rigobert Song Bahanag.
Le grand 9: c'est un nom pour désigner Roger Milla
Le Pichichi: C'est un nom pour désigner Samuel Eto'o Fils
Et pour finir au Cameroun on ne connait pas "M Boma", mais plutôt Mboma patrick.
Si vous voulez lire un autre article sur le CHAN 2020 c'est ici.