J’ai assisté à un atelier d’InFormation ce 4 décembre 2017 au sein du Centre d’Information des Nations Unies situé à Tsinga à Yaoundé. C’est une belle expérience que je partage volontairement avec vous.
Une semaine auparavant, un échange de mail avait eu lieu entre moi et Margot Roulland de France Volontaires. Il fallait juste confirmer ma disponibilité pour recevoir une lettre d’invitation. Cette prise de contact s’est déroulée comme une lettre à la poste. C’est donc ce 4 décembre que je me rends comme prévu à l’atelier sur le volontariat initié par l’institution de Margot et ses partenaires. J’ai reçu les indications pour retrouver le bâtiment qui abrite les travaux, mais n’étant pas sûre et pour ne pas faire tourner en rond le taximan, je décide de le repérer à pieds.
A mon arrivée, je rencontre Taa Mi (Mireille Flore Chandeup), ma collègue blogueuse qui m’accueille toujours souriante comme d’habitude. Nous étions trois à être arrivés avant le début des activités. Le vigile qui veille aux grains sur les lieux, nous montre une salle où nous pouvons nous installer en attendant l’arrivée des autres participants. On papote un peu. Nous sommes rejointes plus tard par Fabrice Nouanga, un autre blogueur convié par France Volontaires. C’est alors que nous décidons de rompre avec cette longue attente en allant nous restaurer.
Au tournedos
Il nous a fallu faire une trentaine de pas pour rejoindre un restaurant express que Fabrice avait repéré dans le coin en arrivant. Trois bancs, avec des clients en majorité issus du septentrion du Cameroun qui nous perdent un peu avec leur fufuldé, la langue la plus parlée dans cette partie du pays. En attendant que l’un des bancs se vide, nous parlons de tout et de rien. Ouf ! Un banc se libère enfin. Nous pouvons nous asseoir. Nous passons nos commandes. Voilà le terrible TDK (Thierry Didier Kuicheu), un autre blogueur qui s’amène. Il a aussi faim. Haha !!! Le gars ne se fait pas prier. D’ailleurs le fait de manger lui donnera peut être un bon sujet pour sa plateforme (blog) qui vante le tourisme, surtout culinaire avec des prix à l’appui, bien évidemment. Nous avons fini nos plats de crudités pour les uns et d’omelette pour les autres, en attendant TDK. Taa Mi nous parle de son obsession pour le lavage des mains après une quelconque tâche. Elle me dit qu’elle préfère parfois ne pas se laver, mais au moins laver ses mains, bizarre non !
La formation
De retour au bâtiment, place aux enregistrements des différents candidats. Il y en a qui font attendre la foule parce qu’ils ne s’accordent pas sur l’heure d’arrivée. Une situation qui énerve un peu Fabrice qui lance : « Vous vous rendez compte que vous discutez pour l’heure ? ». Après cette petite discussion, nous nous installons dans la salle prévue à cet effet. Le retard pris sur le programme rend les journalistes et blogueurs nerveux. Ils le font savoir et enfin on commence la session. Les travaux débutent par les présentations et mots de bienvenue du staff qui nous accueille en cette veille de la journée internationale du volontariat. France Volontaires, le Programme des Nations Unies pour les Volontaires, le Programme National de Volontariat et un volontaire, sont ceux qui ont la charge de nous entretenir.
Le volontariat, un mode de vie
On nait volontaire ou on le devient ? Cela dépend des circonstances. Dans les échanges avec le PNV (Programme National de Volontariat) représenté par M. Nteme, notre premier intervenant, il est question de déballer toute la stratégie que le gouvernement camerounais compte mettre en œuvre pour déployer les volontaires à travers les 10 régions du Cameroun. D’une manière générale, ce sont près de 1000 volontaires ciblés et le PNV a vu le jour cette année. Les volontaires interviendront dans divers domaines pour aider le gouvernement à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Le gouvernement n’a pas d’argent et avec l’aide de ses partenaires, a prévu une allocation à la hauteur ou moins que le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC), pour permettre à ces derniers de se déployer. Pour le PVNU (Programme des Nations Unies pour les Volontaires), Mme Tambadou Fatim a présenté les actions des volontaires, l’adoption par les Nations Unies de ce programme, les indicateurs ODD qui concernent le Cameroun (46 au total), la règle d’or du volontariat « Leave No One Behind » et aussi son partage d’expérience en tant que coordonnatrice au Cameroun. Le dernier échange concerne le témoignage d’une volontaire. Elle est responsable de l’association Jeunes en Action pour le Développement Durable (JADD).
« Quand vous faites quelque chose, faites le bien »
C’est du moins la quintessence du message de cette volontaire, qui a rejoint le domaine sans savoir qu’elle le faisait. Elle a été juste sensible à la situation des personnes vulnérables et pauvres qu’elle a côtoyées lors d’une mission dans une localité enclavée. « C’est une chance d’être à Yaoundé pour nous, parce que vous ne pouvez pas imaginer la souffrance des personnes dans des régions retirées ». Elle nous fait ce témoignage avec tant de passion que j’ai pensé à lui donner un mouchoir au cas où elle éclaterait en sanglots. Bref elle est désormais engagée dans diverses batailles pour le bien-être des populations, avec des moyens limités et des aides qui arrivent parfois. Elle s’est fixée pour objectif d’autonomiser deux personnes chaque année et bientôt une bande dessinée sur les ODD sera disponible pour sensibiliser le plus jeune public par le dessin. Elle voulait nous faire le couplet d’une chanson sur les ODD, mais sans doute le temps l’en a dissuadé.
Les groupes de réflexion
Les 17 journalistes et blogueurs que nous étions, ont dû former 3 groupes de réflexions. Leurs propositions visaient à faire décoller le mouvement de volontariat au Cameroun, mais aussi sur la compréhension des ODD d’une manière adaptée au contexte du Cameroun. 30 minutes ont suffi pour que les groupes fassent une restitution de leurs travaux et les votes se sont faits individuellement avec des Post-it. Le mot de clôture et la lecture du rapport de l’atelier sont venus conclure la session.
Je rappelle que cet atelier était en prélude à la journée internationale des volontaires qui se célèbre ce 5 décembre. Plusieurs autres activités sont prévues pour récompenser les actions de ces volontaires qui contribuent à la paix et au développement dans les pays où ils interviennent. « Volontaires, premiers présents face aux crises ». Le thème de cette année évoque bien ce que représente l’action des volontaires. Pour tout savoir sur la célébration cette année, suivez le hashtag #VolunteersActFirst.
Pour ceux qui souhaitent rejoindre le Programme de volontaires des Nations Unies
Pour le Programme National de Volontariat au Cameroun
Pour France Volontaires