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Crise Post-électorale au Cameroun : un désavantage pour les femmes/filles du pays

30 octobre 2025
|In Société, Santé, Education, À la une, Culture
|By Salma Amadore

Tout avait pourtant bien commencé pour elles au début du mois d’octobre avec leurs beaux kabas. Elles ont entamé ce mois avec la célébration de la journée mondiale des enseignants le 5 octobre et bien au-delà du statut précaire de ceux qui forment les hommes, il y avait déjà comme une épée de Damoclès qui planait.

Les années précédentes cette journée donnait lieu a toute sorte de réjouissances et de regroupements pour parler de leur statut et de ce qu’elles auraient aimé améliorer pour que ce soit vraiment le métier de leur « rêve ».

Les années électorales sont les plus difficiles au Cameroun car non seulement on ne sait jamais si cela va se passer bien, mais aussi l’argent se fait rare et on a l’impression que tout le monde le cache juste au cas où. On ne vend plus ou pas, les journées sont faites de commentaires, de sommeil et des mains sur les joues. Une situation qui ferait maigrir même le plus dodu d’entre nous. Les nerfs partout quand tu demandes de l’argent et malheur à toi si on te doit de l’argent car la célèbre phrase « tu ne vois pas/ne sais pas qu’il y a les élections dehors ? C’est dur gars » sera ta réponse. Une botte en touche qui très souvent vous fait vous demander si l’élection faisait partie du deal ou du prêt?

Bref le 10 octobre avec la journée mondiale de la santé mentale fallait pas être sorcier pour voir que les femmes stressaient. Il fallait faire des provisions avant le 12 octobre jour de vote car des visions apocalyptiques circulaient dans les foras pendant et après cette date. Elles ont dû emprunter, monter, descendre, discuter, augmenter le prix de leurs propres marchandises pour s’en sortir. Des nouvelles règles à la maison « tout le monde doit être là à 14h », elles ont doublé les cadenas sur leur porte pour ne pas recevoir de mauvaises surprises/visites. Tout ça mentalement c’est éprouvant. Elles ont dû penser à l’alimentation de leur famille bien avant la journée de célébration du 16 octobre sans être exigeante sur le critère « qualité ».

Les 11 et 15 octobre sont passés inaperçus donc pas de célébration de la journée internationale de la jeune fille et de la femme rurale à cause d’un après vote très tendu. Tous les ministres et même celui concerné par ces évènements étaient plongés dans le soutien politique de leur candidat. Une jeune fille et une femme rurale délaissées, diminuées et même abandonnées du fait du climat politique alors que cela apparaissait comme une aubaine pour avancer, convaincre et dresser un bilan même provisoire satisfaisant.

Le 17 octobre pour la journée internationale de l’élimination de la pauvreté n’y a rien à dire si la femme rurale n’a pas reçu le soutien nécessaire pour faciliter l’amélioration de son quotidien, de ses revenus, si les droits de la jeune fille n’ont pas reçu la promotion qu’il faut cette année, ce n’est surement pas la pauvreté qui reculera chez la gent féminine. Cette dernière est la plus touchée par les inégalités et la pauvreté. Quand elle se débrouille à faire une activité génératrice de revenus, il faut que l’état des routes impraticables, la pénurie d’essence/gasoil/pétrole et autres viennent encore lui imposer le rythme de la perte de sa marchandise, de son temps, de ses bénéfices et parfois de sa vie.

Le 24 octobre du fait du mauvais débit de connexion servi dans le pays, je n’ose pas imaginer si même de manière virtuelle il lui a été possible de suivre la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information pour avoir le recul nécessaire face aux dangers des plateformes numériques.

Le mois d’octobre, un mois primordial pour la santé de la femme car dédié à la lutte contre le cancer et parmi les cancers, celui du sein est en tête avec 3031 cas diagnostiqués pour 37 cas confirmés en 2023 selon un article de Data Cameroon a été muet ou sourd. Le cancer du sein comme en 2022 reste le cancer le plus fréquemment diagnostiqué au Cameroun en 2024 poursuit l’article.

Dans un climat de peur depuis le début de ce mois capital pour la vie politique de notre pays, il a été difficile voire impossible pour la majorité d’entre elles de suivre les séances de counceling, d’autopalpation ou de bénéficier même des campagnes de dépistage gratuites mises à leur disposition dans les localités. Le stress est un des facteurs du cancer chez la femme et ce mois elle n’y a surement pas pu échapper. Tant pour sa progéniture que pour elle-même qui doit braver la discrimination et la honte qui s’installent quand elle voit son sein couler, un de ses seins plus gonflé que l’autre, quand elle s’imagine sans sein pour sauver sa vie.

Octobre rose a été noire cette année au Cameroun, le cancer a surement gagné du terrain aussi.  Ce climat de violence tant psychologique que sanitaire ou physique présent dans le pays est pour la femme et la fille un prétexte important pour la célébration des prochains 16 jours d’activisme contre les VBG. A l’issue de cette crise il faudra faire des bilans, sans doute pas reluisants parce qu’on le sait qu’en période de guerre/crise, les femmes sont très souvent des victimes de violences et si le climat s’apaise, il faudra recenser les victimes et leur assurer le suivi qui va avec, pas seulement comme un slogan de campagne électorale, mais pour vraiment les protéger et avancer avec espoir et soutien.

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